mercredi 11 décembre 2024
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Diplomatie pour le développement des industries culturelles : Le CERAV/Afrique en conclave à Ouagadougou

Le ministre d’État, ministre en charge de la culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a présidé, le mardi 24 octobre 2024 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture d’un atelier sur l’avenir des industries culturelles et créatives africaines. L’atelier qui va réunir, pendant 3 jours, des experts venus de plusieurs pays africains vise à réfléchir sur des politiques à mettre en place pour l’émergence d’industries culturelles et créatives en Afrique.

La question du développement des industries culturelles et créatives africaines réunit plusieurs experts venus du Gabon, du mali, du Burundi, de la République Démocratique du Congo (RDC), du Djibouti, du Niger, du Tchad, de la Guinée équatoriale et du Royaume du Maroc dans la capitale burkinabè. 72 heures durant, a expliqué le Directeur du Centre régional pour les arts vivants en Afrique (CERAV/Afrique), Hermann Pouya, ces experts réfléchiront sur les stratégies et politiques à mettre en place pour l’émergence des industries culturelles et créatives en Afrique.

Concrètement, selon le Directeur du centre, cet atelier vise à faire appliquer la Convention 2005. Il s’agit d’un instrument normatif de l’UNESCO qui, à ses articles 12 et 14, poursuit des objectifs de renforcement de la coopération et de la solidarité internationale dans un esprit de partenariat pour accroitre les capacités des pays en développement, protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles.

Président de la cérémonie, le ministre en charge de la Culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo a salué la tenue de cet atelier à Ouagadougou, une occasion pour le Burkina Faso, dit-il, de réaffirmer au monde qu’il honore ses engagements. « Je me réjouis du fait que cet atelier se tienne au Burkina Faso et juste après que le Burkina Faso ait soumis son 4e Rapport périodique quadriennal (RPQ) sur la mise en œuvre de la Convention 2005 de l’UNESCO. Cela vient encore une fois de plus démontrer que notre pays est respectueux vis-à-vis de ses engagements internationaux », s’est-il réjoui.

Pour le ministre Ouédraogo, cet atelier est une occasion pour le Burkina de réaffirmer au monde qu’il honore ses engagements

Pour le ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo, la diplomatie et la coopération sont essentielles dans la conduite des politiques culturelles publiques.

« Les préoccupations qui fondent la présente rencontre de Ouagadougou trouvent leur importance dans la recherche de solutions innovantes et adaptées aux défis de la coopération culturelle, du partenariat, de la dynamisation des réseaux au bénéfice de la culture. Au regard des enjeux liés à la coopération et à la diplomatie culturelle, cette rencontre de niveau international devra répondre à certaines préoccupations à savoir : Quelles actions de coopération culturelle aux niveaux national, régional et international faut-il mettre en place pour le développement durable et pour l’émergence d’industries culturelles et créatives fortes et dynamiques au sein des Etats de la Région Afrique ? Comment renforcer les relations bilatérales et multilatérales en utilisant la culture comme un moyen de rapprochement ? », a-t-il affiché.

Karamoko Jean Marie Traoré, soulignant que les industries culturelles sont un levier de développement économique

En outre, le chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré, parrain de l’atelier a, quant à lui, fait remarquer aux participants que « des diplomates exploitent la culture, les sites et des acteurs culturels pour positionner leur pays ». Aussi, a-t-il souligné le rôle de culture pour rapprocher les peuples, faciliter le vivre-ensemble, sans oublier son apport à l’économie. « Ces industries constituent non seulement un levier de croissance économique par la création d’emplois et de richesse, mais, sont également une composante fondamentale de l’identité et de la cohésion sociale », a-t-il soutenu.

Sur ces mots, le ministre en charge de la Culture a invité les participants à des discussions franches et rigoureuses pour sortir des solutions à même de booster les industries culturelles et créatives en Afrique. « Je suis convaincu qu’à travers ces réflexions, des pistes de solutions seront dégagées pour une coopération et un partenariat culturel plus dynamique sur le continent. Nous voulons une coopération culturelle et des partenariats débarrassés de tout préjugé, de toute condescendance, un partenariat profitable au secteur culturel de nos pays », a-t-il souhaité.

Une photo de famille pour immortaliser le moment

Pour information, le CERAV/Afrique est un instrument de coopération et d’échange qui a pour objectif général d’accompagner la mise en œuvre de la Convention 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Il aide aussi d’appui pour le développement et la mise en œuvre de politiques et mesures favorisant la diversité des expressions culturelles, et à faciliter les échanges d’informations et le partage de bonnes pratiques.

Jean-François SOME
Minute.bf

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