Dans un communiqué nécrologique faisant suite au décès du député-maire de Djibo, Oumarou Dicko, élu sous la bannière du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et de ses compagnons, la famille politique du défunt présente ses condoléances à la famille éplorée et fait des révélations sur le combat que menait cet « homme de conviction » qui « était toujours en contact permanent avec ses administrés ».
« C’est avec une très grande tristesse et consternation que j’ai été informé du décès tragique du Député-Maire de Djibo, notre camarade Oumarou Dicko, élu sous la bannière CDP, ainsi que de ses trois compagnons d’infortunes, Yacouba Guindo, Zakaria Belem et Adama Dicko lâchement assassinés par les ennemis de notre peuple », est-il écrit dans le communiqué signé par Eddie Komboïgo, présent actuel du CDP.
Le communiqué rappelle que « Oumarou Dicko était un grand homme politique, maire de la commune de Djibo depuis 1995, secrétaire général de l’ODP/MT de 1989 à 1996 et du CDP de 1996 à 2019 ». Homme de conviction, il était en contact permanent avec ses administrés.
« Malgré les menaces de mort qui pesaient sur lui, il a refusé d’abandonner ses administrés à leur triste sort. D’ailleurs, c’est en revenant d’une rencontre politique avec les populations qu’il aimait et défendait tant, qu’il est tombé sous les balles assassines », révèle le communiqué.
Le président du CDP, en cette douloureuse circonstance, a présenté à la famille biologique, à la population de Djibo, aux militants du CDP et à ses collègues députés du parti, à l’Assemblée Nationale ainsi qu’à la nation entière éplorés, ses condoléances attristées et sa compassion émue. « Notre parti traduit sa solidarité agissante, reste aux côtés des familles pour les soutenir et travailler à perpétuer la mémoire de ce grand homme », assure-t-il, avant d’appeler le gouvernement à redoubler d’efforts dans la lutte contre l’hydre du terrorisme qui chaque jour endeuille des familles.
« L’heure est plus que jamais grave », alerte Eddie Komboïgo qui pense qu’il est temps pour les filles et fils du pays de « s’unir ou périr face à ces ennemis de la nation ».
Que l’exemple du sacrifice de Oumarou Dicko soit le terreau de la détermination, de l’abnégation et du courage du peuple dans sa lutte contre le terrorisme, pour un Burkina Faso unifié, paisible et œuvrant pour le bien-être de ses filles et fils, a-t-il souhaité.
Le CDP observera donc, en mémoire de Oumarou Dicko et de ses compagnons, trois jours de deuil, à compter de ce lundi 4 novembre 2019, « sans activité politique aucune sur toute l’étendue du territoire ainsi que dans ses sections à l’étranger ».
Minute.bf