La Coordination Nationale des Associations pour la Vigilance et la Citoyenneté (CNAVC) a exprimé son « indignation profonde ». Elle a exigé des comptes après l’annonce de l’assassinat en détention en Côte d’Ivoire d’Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso. Ghislain Dabiré, porte-parole de la CNAVC, a dénoncé « un acte barbare et un mépris des relations fraternelles entre les deux pays », lors de la marche de protestation ce mercredi 30 juillet 2025 à Ouagadougou.
La mort « violente » d’Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, en détention en Côte d’Ivoire, a provoqué une onde de choc au Burkina Faso. La Coordination Nationale des Associations pour la Vigilance et la Citoyenneté (CNAVC) a accusé les autorités ivoiriennes « d’assassinat politique pour un pays qui se dit démocratique ».

La CNAVC a exigé « vérité, justice et la restitution du corps », dénonçant un « acte de trop qui empoisonne », les relations entre les deux nations voisines.
Alino Faso, était détenu depuis le 10 janvier 2025 par les autorités ivoiriennes sous l’accusation de « tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire ». Durant toute cette période, s’est indignée la CNAVC, sa détention est restée entourée d’opacité. « Détenu sans jugement, dans des conditions obscures, sans que ni son pays ni sa famille n’aient droit à la transparence ou à un procès équitable », a révélé Ghislain Dabiré.
Le Burkina Faso, a soutenu M. Dabiré, avait fait preuve de patience et de sérénité, attendant que « la lumière soit faite » sur cette affaire par les voies légales et diplomatiques. « Hélas, les autorités ivoiriennes en ont décidé autrement », a-t-il lancé avec amertume.
Le porte-parole de la CNAVC accuse les autorités d’Abidjan. « Alino Faso a été maltraité, torturé, puis exécuté froidement, sans qu’aucune preuve crédible n’ait jamais été portée à la connaissance de l’opinion publique », a-t-il déclaré.

S’adressant directement au « Peuple frère de la Côte d’Ivoire », Ghislain Dabiré a estimé que « l’acte posé par le régime d’Abidjan est un acte de trop ». « Ce ne sont plus seulement des traîtres à la Nation burkinabè qui trouvent refuge en terre ivoirienne, mais voilà maintenant que ceux qui défendent les causes justes, ceux qui soutiennent la révolution du peuple burkinabè, sont purement et simplement éliminés sur votre sol », les a-t-il adressés, avant de les Interpeller : « est-ce cela, la nouvelle Côte d’Ivoire que le régime d’Abidjan veut incarner ? Une terre d’impunité, de terreur politique et de persécution ? ».
Lire aussi➡️Décès d’Alino Faso : Après la protestation du Burkina, la Côte d’Ivoire a présenté ses condoléances
Minute.bf