L’armée burkinabè, en plus de la lutte contre le terrorisme imposée au Pays des Hommes intègres depuis plus de 5 ans, se lance dans cette nouvelle lutte contre le coronavirus qui a fait plus de 13 000 morts à travers le monde.
En effet, pour le respect des consignes édictées par le ministère de la Santé pour endiguer la propagation du virus, les populations sont appelées à se laver régulièrement les mains avec du savon et à se les désinfecter à chaque fois que le besoin se fait sentir avec le gel hydro alcoolique.
Le respect de ces précautions par les populations a créé une grande ruée vers les produits désinfectants. Certains commerçants, avides du gain facile et toujours prêts à profiter des difficultés des autres pour s’enrichir, ont multiplié les prix des différents gels que l’on trouvait autrefois à des prix accessibles sur le marché.
Le gel de 500 ml qui coûtait entre 1250f et 1300 FCFA, est aujourd’hui vendu à 5000, voire 7000 FCFA sur le marché, dans les alimentations ou dans certaines pharmacies. Face à la propagation rapide de la maladie au Burkina Faso (114 cas confirmés à la date du 23 mars 2020, dont 7 guérisons et 4 décès), les populations, dos au mur, étaient souvent obligées de débourser toutes ces sommes pour s’inscrire dans la mesure de lutte exigée par les services de santé.
L’armée burkinabè a entendu le cri de détresse des populations qui peinent à s’offrir le gel désinfectant à de tels prix. Ainsi, elle a décidé d’en fabriquer et d’en disponibiliser à des prix accessibles à tout le monde.
Une source interne a effectivement confirmé à Minute.bf la fabrication et la mise à disposition de la solution hydro alcoolique par l’armée. Cette solution sera disponible dès demain 25 mars au depôt pharmaceutique du Centre médical des Armées, au Camp Sangoulé Lamizana sis au quartier Gouhghin de Ouagadougou, à des prix sociaux. Le flacon de 500ml va coûter 1750 FCFA, celui de 50ml à 400 FCFA.
Reste à voir si ces produits n’occuperont pas désormais les étagères des commerçants qui les revendront à des prix qui tripleront ceux instaurés par l’armée. Il faudra mettre en place une cellule de contrôle à cet effet.
Armand Kinda
Minute.bf