Au cours d’un grand entretien accordé à la presse nationale et internationale, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, s’est exprimé ce dimanche 2025, sur la situation sécuritaire qui prévaut en Afrique de l’Ouest. Sur ses rapports avec la Côte d’Ivoire, il a déploré que le pouvoir d’Abidjan soit de connivence avec les groupes armés terroristes. Le Capitaine Ibrahim Traoré y a également exprime sa préoccupation vis-à-vis des élections à venir dans ce pays voisin du Burkina Faso.
« Le pouvoir flirte avec les terroristes », a affirmé sans détour le Capitaine Ibrahim Traore. Selon lui, il existe un pacte de non-agression entre certains groupes armés et les autorités ivoiriennes. « Croyez-vous vraiment que l’armée ivoirienne est-elle surpuissante, que quand les terroristes les voient, ils se disent : ceux-là il ne faut pas les toucher. Ils sont tellement plus puissants que les armées des trois pays de l’AES réunies ? C’est faux. Il y a un pacte de non-agression. Et quand il y a un pacte de non agression, vous devenez une base arrière. Et tout cela m’inquiète justement. Si dans ce pays, il y a des crises, ce pays sera attaqué par des terroristes. S’ils ne gagnent plus ce qu’ils gagnaient, ce pays sera attaqué. , a-t-il déclaré. » J’ai dit aux Chefs d’ Etat qu’on ne pactise pas avec les terroristes », a-t-il prévenu.
Concernant les élections présidentielles à venir en Côte d’Ivoire, le Président du Faso a insisté sur leur importance. Pour lui, la stabilité du pays voisin est une question directe de sécurité pour le Burkina Faso, en raison de la forte communauté burkinabè installée sur le sol ivoirien. « Les élections en Côte d’Ivoire nous intéressent parce que nous avons beaucoup de compatriotes là-bas. Nous ne voulons pas qu’il y ait des crises là-bas », a-t-il indiqué.
Cependant, sur ses premiers contacts avec Abidjan après son arrivée au pouvoir, le Capitaine Traoré a précisé : « Le 30 septembre 2022, Alassane Ouattara était le premier à m’appeler. Après, son petit frère est venu deux fois nous voir. Ils voulaient que nous suivions une direction. Nous avons dit non. Ils se sont mis contre nous ».
Pour le président Ibrahim Traoré, cette divergence de vues illustre l’indépendance de la trajectoire politique actuelle du Burkina Faso : « Le Burkinabè est intrinsèquement révolutionnaire », a-t-il soutenu.
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