Le Ministère de la Sécurité affiche, à la date du 30 juin 2025, a réalisé un taux de mise en œuvre de 58,18 % de son contrat d’objectifs annuel. C’est ce qui ressort de l’évaluation effectuée, ce mardi 5 août 2025, par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
Selon le ministre Mahamadou Sana, le contexte du premier semestre 2025 a été marqué non seulement par des actes de terrorisme et de criminalité, mais aussi par des actions subversives visant à déstabiliser l’État et à dégrader le climat social. « Au titre des actions prioritaires inscrites dans notre contrat d’objectifs 2025, nous avons pu mener un certain nombre d’activités, dont le taux moyen d’exécution s’élève à 58,18 % », a-t-il déclaré.
Concernant le terrorisme, Mahamadou Sana a précisé qu’en plus des actions de reconquête, de stabilisation et de consolidation, son département a mené une lutte farouche contre le financement du terrorisme, notamment les trafics de drogue, de vivres à destination des zones difficiles, de carburant et de motos. D’après lui, ces efforts ont permis d’impacter significativement la lutte sur le terrain.
En matière de criminalité urbaine, le ministère a poursuivi l’opérationnalisation des décrets portant répartition des zones de compétences entre la Police nationale et la Gendarmerie nationale. « Actuellement, nous sommes à une quarantaine de localités dédoublonnées, c’est-à-dire des localités désormais exclusivement à compétence, soit police, soit gendarmerie. Cela nous permet de mieux évaluer les structures et de mettre chaque entité devant ses responsabilités », a-t-il expliqué.
Toujours dans ce domaine, le ministère a renforcé la sécurité à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Ziniaré, à travers le lancement du concept S24/7, un arrimage entre les unités sur le terrain et la vidéo-protection.
Pour contenir la menace informationnelle via les réseaux sociaux et les velléités de déstabilisation depuis l’extérieur, le ministre Sana a cité le dispositif Alert-BCLCC ainsi que le e-visa, qui permet d’identifier les étrangers avant leur entrée au Burkina Faso. « Nous avons pu développer cette plateforme e-visa, qui permet depuis le Burkina Faso de contrôler l’identité de tous ceux qui entrent sur notre territoire. Avant, les étrangers arrivaient à la frontière, et c’est là qu’on cherchait à savoir qui ils étaient. Maintenant, nous avons le temps de faire les vérifications en amont », a-t-il souligné.
Enfin, le ministre a annoncé que la Brigade Labal sera élargie aux autres régions pour renforcer le maintien de l’ordre et la discipline nationale.
Jean-François SOME
Minute.bf