En conférence de presse dans la matinée de ce 05 août 2022, les membres du Mouvement Africa Révolution (MAR), une nouvelle organisation de la société civile burkinabè, ont donné leur lecture de la situation actuelle du pays. Ils invitent les autorités de la transition à «mettre les Hommes qu’il faut à la place qu’il faut», en ce moment de crise sécuritaire que traverse le pays.
Le Mouvement Africa Révolution (MAR) est une nouvelle organisation de la société civile burkinabè portée sur les fonts baptismaux ce vendredi 05 août 2022. Ses responsables disent s’être donnés pour ambition de « fédérer toutes les forces et intelligences soucieuses de l’indépendance politique, économique, culturelle du continent africain et également de sensibiliser sur l’indépendance politique, économique et culturelle du Burkina Faso».
Déjà, ils interpellent les autorités de la transition burkinabè sur les procédures de nomination des responsables à la tête des institutions. Le MAR invite le gouvernement « à mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut» pour la conduite de la transition.
Pour les premiers responsables du mouvement, certaines nominations observées ces derniers temps sont faites par « complaisance». « On a remarqué que depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), les nominations ne font que se suivre. Il n’y a pas longtemps, ils ont même nommé à la police nationale quelqu’un qui est déjà décédé. Comment on peut comprendre cela ? Ce sont des choses qui ne nous font pas avancer. Nous disons aux autorités qu’elles ne sont pas là pour ça», a véhément dénoncé Mohamed Zoungrana, le secrétaire général du mouvement.
Outre cela, ils demandent aux autorités de la transition de doter les FDS en matériels adéquats pour mener à bien la lutte contre le terrorisme.
Sur la question de la réconciliation nationale et particulièrement la demande de pardon formulée par l’ancien Président Blaise Compaoré, le MAR dit se démarquer de cette « mascarade» qu’il qualifie d’ «une manœuvre politicienne devenue le mode de gouvernance de nos dirigeants».
Mohamed Zoungrana et ses camarades estiment que «pour mériter le pardon du peuple burkinabè, Blaise Compaoré doit d’abord respecter son pays en se pliant à la décision de la justice». Ce faisant, ils invitent le peuple burkinabè à rester vigilant face « aux marchands d’illusion».
Dans leurs actions, les membres du MAR disent vouloir s’investir sur d’autres champs d’action dans les jours à venir dans la dynamique de la sensibilisation qu’ils ont enclenchée.
Oumarou KONATE et Mariama Ouedraogo (Stagiaire)
Minute.bf