Le ministre ghanéen du développement du chemin de fer, John Péter Amewu’s et le ministre en charge des transports du Burkina, Vincent Dabilgou ont tenu une conférence de presse ce 25 mars 2021 à la salle de conférence du Service d’Information du Gouvernement (SIG) pour donner l’état des lieux du projet d’interconnexion ferroviaire Burkina-Ghana. Vincent Dabilgou s’est aussi prononcé sur la gestion de ce nouveau chemin de fer en gestation par le Burkina Faso au regard des problèmes de gestion rencontrés avec le chemin de fer colonial Burkina – Côte-d’Ivoire.
Interpellé sur la question de la gestion du nouveau chemin de faire en perspective, le ministre Vincent Dabilgou a tenu à rassurer l’opinion. « Pour ce projet avec le Ghana, il n’y a pas d’inquiétude sur la gestion. Nous avons tiré leçon de la gestion du chemin de fer Burkina – Côte-d’Ivoire qui connaît actuellement des problèmes », a rassuré le ministre du transport.
« En effet, le chemin de fer Burkina – Côte-d’Ivoire a la particularité d’être géré par deux pays si bien que des difficultés de coordination dans la gestion se sont posées au cours de son histoire », a-t-il détaillé tout en insistant sur le fait que des leçons ont été tirées de cette expérience. « Nous avons tiré leçon de cela et nous allons faire en sorte que les mêmes erreurs ne se répètent pas au niveau du projet d’interconnexion ferroviaire Burkina-Ghana », promet Vincent Dabilgou.

Point sur l’évolution du projet d’interconnexion ferroviaire Burkina Faso-Ghana
D’un coup globale de 4, 7 milliards d’euros, le projet d’interconnexion ferroviaire Burkina Faso-Ghana, après la finalisation et l’adoption des termes de référence du projet ainsi que de la mission d’assistance technique a connu l’exécussion de certaines de ses activités selon le ministre Dabilgou et son homologue ghanéen.
Il s’agit de la proposition de tracer de la liaison ferroviaire sous réserve des résultats des études techniques détaillées. Ainsi, par rapport à cette activité, « la proposition de l’itinéraire en territoire burkinabé part de Ouagadougou, dessert Kombissiri, Manga, Béguédo, Garango, Tenkodogo, Bagré-Pôle, Zabré, Pô, et se termine au lien frontalier Dakola-Paga, soit une distance totale d’environ 320 km », décline le ministre burkinabè des transports.

Quant au tracé en territoire ghanéen, « il débute au Port de Tema, longe la partie Est du pays et chemine vers le port fluvial d’Akosombo pour desservir Ho et Yendi au nord. La ligne rejoint ensuite Tamalé pour continuer jusqu’à Paga en passant par Walewale, Bolgatanga et Navrongo, soit une distance totale de 782 km », poursuit-il.
Il faut noter qu’environ 90 km entre le Port de Téma et Akosombo sont déjà en construction sur fonds propres du Gouvernement ghanéen à en croire Vincent Timbindi Dabilgou.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf