Les étudiants de la 19e promotion de master 2 en Diplomatie et relations internationales à l’Université libre du Burkina (ULB), dans l’optique de la lutte contre le changement climatique, ont simulé une conférence internationale sur l’Afrique autour du thème : « Les conflits climatiques en Afrique ». Cette conférence tenue ce samedi 17 juillet 2021 à l’ULB, a été patronnée par Dieudonné Soudré, consul honoraire du Libéria au Burkina Faso, et parrainée par Zéphirin Yalguedo Yogo, cadre du ministère en charge de l’environnement.
Les effets néfastes liés au changement climatique touchent le monde entier. Tous les Etats en sont victimes. Même si aujourd’hui la question sanitaire avec la pandémie liée au covid-19 est la plus grande préoccupation dans le monde, la question du changement climatique n’est pas à occulter ou à reléguer au second degré des priorités. C’est du reste ce qu’ont voulu rappeler les étudiants de la 19e promotion de Master 2 en Diplomatie et relations internationales à l’Université libre du Burkina (ULB), en initiant cette simulation de conférence internationale sur « les conflits climatiques en Afrique ». Cette simulation qui est aussi la suite de leurs études en diplomatie sera notée par leur professeur.

En tant qu’étudiant inscrit en diplomatie et relations internationales, Sylvain Dala, délégué de la 19e promotion en Master 2, estime que la question climatique aujourd’hui va au-delà des frontières. « On parle de diplomatie climatique de jour en jour. Nous étudiants, c’est à la fin d’un cours sur la diplomatie climatique avec un de nos enseignants (Dr. Poussy Sawadogo, ndlr), que nous avons eu l’initiative d’organiser cette conférence internationale pour discuter des questions climatiques et pouvoir prendre des résolutions, puis arriver à vulgariser cela à l’endroit de tous les acteurs qui sont dans le domaine de la lutte contre le changement climatique », a expliqué le délégué de la 19e promotion.
Considérer la question climatique comme très sérieuse
« La question climatique est récurrente. Il est vrai que les questions d’actualité sont celles liées à la santé avec la pandémie du covid-19, mais nous ne devons pas oublier les questions climatiques. De jour en jour les Etats font face à des inondations, des sécheresses, etc. Nous voulons discuter de ces questions, et voir avec la contribution de chacun, ce que nous pouvons apporter comme prestation intellectuelle », a-t-il ajouté.

A l’entendre, après cette conférence, suivra un communiqué final. « C’est une conférence sur l’Afrique et la classe est subdivisée en 5 sous-régions (…). Ces sous-régions ont proposé un certain nombre de résolutions qui seront mises dans un document et soumises au ministère de l’environnement (pour exploitation, ndlr) », a-t-il fait savoir, avant d’inviter les autorités à considérer la question environnementale comme un enjeu crucial. « A l’instar de la question sanitaire qui est aujourd’hui sérieuse, il faut aussi considérer la question climatique comme très sérieuse et essayer de voir comment les Etats peuvent apporter leurs soutiens aux acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique », a-t-il conseillé.
Un thème interpellateur
Zéphirin Yalguedo Yogo, cadre du ministère de l’environnement, parrain de la cérémonie, dit avoir accepté ce parrainage pour répondre à un appel de « petits frères ». Aussi, c’est « par devoir », qu’il dit avoir accepté de « les accompagner dans cette réflexion sur les changements climatiques ». Etant un cadre du ministère de l’environnement, « ce thème interpellateur ne pouvait pas (le) laisser de froid ». C’est l’une des raisons qui a motivé son parrainage de cette conférence internationale sur l’Afrique, simulée par les étudiants en Master 2 de diplomatie et relations internationales.

Le parrain a donc salué la « prise de conscience » de ses filleuls. « Aujourd’hui, ce qui préoccupe plus les gens ce sont les questions de Covid-19 et d’insécurité liée au djihadisme. Si en dépit de tout cela des gens ont la profondeur de réflexion d’aller sortir cette menace, ce péril environnemental qui guette le monde depuis longtemps, c’est à saluer », a-t-il estimé, en fondant l’espoir que ces étudiants « vont sortir de ces travaux, des réflexions et des résolutions qui vont féconder les politiques publiques dans les Etats ».
Dieudonné Soudré, consul honoraire du Libéria au Burkina, patron de la cérémonie pense, pour sa part, que la question climatique doit être prise « à cœur pour la résolution immédiate ». Le thème choisi pour cette conférence, pense-t-il, « nous interpelle tous », parce que, poursuit-il : « qui parle de changement climatique, parle de conséquences désastreuses à tous les niveaux ». Il estime qu’il est temps que l’on s’en occupe, que l’on trouve des solutions « pour que les risques soient minimes à l’avenir pour les générations futures ».
Le patron de la cérémonie a ainsi invité les décideurs à prendre conscience des enjeux et des conséquences du changement climatique. Pour lui, cette cérémonie est « un signal fort, celui d’inculquer aux futurs cadres du pays et de l’Afrique toute entière, le sens élevé de la compréhension, de l’analyse des enjeux du moment, d’aiguiser leurs capacités de négociation et de proposition ».
Minute.bf