En conférence de presse ce vendredi 6 décembre 2019, la Coordination des OSC pour la patrie (COP) qui regroupe le M21 de Marcel Tankoano et le Cadre d’expression démocratique (CED) de Pascal Zaïda, a passé la situation nationale au peigne fin. Les conférenciers ont aussi, à leur manière, fait l’autopsie de la situation sécuritaire en particulier.
Les conférenciers pensent que depuis leur arrivée au pouvoir il y a quatre ans, le MPP et ses alliés ont « sifflé la fin de la cohésion nationale en nous embarquant vers de désastreuses situations sécuritaire, socioéconomique et politique », a fait remarquer Pascal Zaïda, qui a lu la déclaration de la COP.
« En moins d’une demi-décennie de gestion du pouvoir par le MPP et ses ouailles, la lucidité s’est désinstallé des esprits, occasionnant une morgue de la cohésion nationale et une forte intrusion de terroristes chez nous », a-t-il regretté.
Sur le front sécuritaire, en quatre ans, « point d’assurance au regard de l’attitude paranoïaque du gouvernement qui, au lieu de voir la fragilité du système de renseignement et le sous-équipement des troupes, tend à livrer et à faire livrer nos braves FDS à une mort programmée », a déploré la COP.
Toujours, sur le domaine sécuritaire, Marcel Tankoano a pour sa part révélé que l’opération Otapuanou lancée à l’est pour lutter contre les terroristes qui écumaient la région « a été un échec cuisant ». « Il y a eu beaucoup de morts mais le gouvernement ne communique pas là-dessus. Depuis cette période à aujourd’hui, le couvre-feu a été installé. Les populations rentrent à 19h tous les jours et ça ne les arrange pas… », argumente-t-il.
Concernant la célébration de la fête nationale le 11 décembre prochain dans le Centre-Est, à Tenkodogo, le président du M21 a estimé que même si le gouvernement dit vouloir la célébrer dans la sobriété, « c’est à la limite des foutaises » parce que, selon lui, au regard de la situation actuelle du pays, il est inopportun de mobiliser des milliards « pour aller fêter ». « Il y a des morts tous les jours. Aujourd’hui, ce qui est déplorable, la mort ne nous dit plus rien. La mort est banalisée. Les populations se déplacent tous les jours à cause de l’insécurité. Pendant que vous êtes là-bas en train de fêter, il y a des gens qui sont en train de fuir leur village. Il n’y a pas de pays sans population… », s’est-il justifié.
A.K.
Minute.bf