samedi 27 décembre 2025
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Burkina : Une cinquantaine de journalistes formés sur le traitement de l’information en biotechnologie

La biotechnologie moderne constitue une étape clé vers la maîtrise de la science et de la technologie au service de l’humanité. Dans le but de renforcer les capacités des journalistes dans le traitement de l’information liée à la biotechnologie, le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB) Burkina a organisé, le mercredi 10 septembre 2025 à Ouagadougou, un atelier de formation à l’intention d’une cinquantaine d’hommes et de femmes de médias.

Outiller les professionnels des médias de compétences nécessaires pour qu’ils puissent mieux informer les populations sur les questions liées à la biotechnologie moderne, c’est autour de cet objectif que le Forum ouvert sur la biotechnologie agricole (OFAB) a réuni une cinquantaine de journalistes à cet atelier. Selon Hamadou Sidibé, point focal d’OFAB Burkina et chercheur à l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), cette rencontre vise à fournir aux journalistes les outils nécessaires pour contribuer à améliorer le niveau de connaissances des décideurs et leaders d’opinion, afin de favoriser des prises de décision éclairées et responsables sur la biotechnologie moderne. Cet atelier, qui se voulait un cadre d’échanges entre experts et journalistes, a été meublé par trois communications principales.

Dr Hamadou Sidibé, le point focal de l’OFAB

La première communication a porté sur l’introduction à la biotechnologie agricole moderne (ADN recombinant). Lors de cette présentation, le point focal de l’OFAB Burkina a souligné la nécessité de cette science pour résoudre les problèmes de faim dans le monde. En effet, a-t-il expliqué, cette méthode consiste à modifier l’ADN recombinant afin de rendre les semences plus productives dans un temps record. Elle constitue également une réponse face au changement climatique sur la pluviométrie.

Ensuite, il y a eu un partage d’expériences sur les pratiques et techniques pour un reportage scientifique de qualité. Cet instant a particulièrement interpellé les hommes et femmes de médias, les incitant non seulement à produire davantage d’articles sur la biotechnologie, mais aussi à s’approcher des professionnels afin de récolter des informations vraies et vérifiables.

« Traiter plus d’articles en biotechnologie, tout en mettant en avant les avantages liés à la méthode utilisée, va contribuer à informer correctement et à désamorcer les peurs qui règnent autour de celle-ci, souvent dues à l’ignorance », a indiqué Dr. Cyr Payim Ouédraogo, en soulignant que la « désinformation est le deuxième risque mondial le plus important, après les phénomènes météorologiques ». Cette étape de lutte contre la désinformation est cruciale, selon le communicateur, car elle va amener le public à adhérer « facilement » aux orientations des professionnels pour le bien de tous. Et pour faire un bon article en biotechnologie, d’après lui, le journaliste doit adopter une démarche scientifique rigoureuse, en s’approchant des experts pour recueillir les vraies données et les avancées de l’étude en question.

Dr Cyr Payim Ouedraogo a invité les journalistes à œuvrer à désamorcer les peurs liées à la biotechnologie

Avant de clore sa communication, il a invité les journalistes désirant aborder un thème dans ce sens, à le faire sous différents angles tels que scientifique, socio-économique, agriculteurs, etc.

La troisième communication a porté sur le cadre réglementaire, incluant les normes nationales et internationales encadrant la biotechnologie des plantes génétiquement modifiées (GM). Selon Dr Irmean Moussa Savadogo, ces normes résultent de deux accords internationaux à savoir la Convention sur la diversité biologique (CDB) et l’accord sur l’Organisation mondiale du commerce (OMC), plus particulièrement l’accord relatif aux aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). D’après ses explications, ce cadre réglementaire permet de tester les semences et de s’assurer de leur caractère inoffensif pour la santé de la population.

Lutter contre la désinformation pour plus d’adhésion à la biotechnologie

À l’issue des travaux, les organisateurs ont exprimé leur ambition de faire des journalistes des ambassadeurs de la biotechnologie au Burkina Faso.
« Nous avons voulu partager nos expériences avec les hommes et femmes de médias, afin qu’ils puissent relayer ces connaissances vraies et vérifiables à leurs collègues et au grand public, en espérant ainsi créer un effet boule de neige », a expliqué Hamadou Sidibé.

Photo de famille

Unanimement, les participants ont salué la qualité des échanges et ont souhaité la pérennisation de ce type d’initiatives pour le développement de la filière et le bien-être de la population. Ils ont également assuré que, dans leurs actions futures, ils s’attacheront à éclairer la population en s’inspirant des articles scientifiques évoquant les avancées des recherches et en relayant tous les avantages de cette méthode auprès des populations pour obtenir leur adhésion à la cause.

En résumé, la biotechnologie est un domaine scientifique et technologique qui utilise des organismes vivants, des cellules ou des molécules biologiques pour créer ou améliorer des produits, des procédés ou des services utiles à l’être humain. Elle combine plusieurs disciplines comme la biologie, la chimie, la génétique, la microbiologie et parfois même l’informatique.

Nadège KINDA
Minute.bf

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