Le Conseil des ministres de ce jeudi 12 septembre 2025, a adopté un rapport relatif à un projet de loi portant jours chômés et payés et journées de commémoration et de recueillement au Burkina Faso.
La loi n°079-2015/CNT du 23 novembre 2015 portant institution de fêtes légales et évènements à caractère historique au Burkina Faso institue des jours fériés officiels, qui doivent être obligatoirement chômés et rémunérés sur l’ensemble du territoire national. Ces jours historiques civils ou religieux sont actuellement au nombre de quinze (15).
Selon le compte-rendu du conseil des ministres, une étude du ministère en charge de l’Economie indique que la déperdition du temps de travail du fait des jours chômés et payés va engendrer au titre de 2025, une perte cumulée d’environ 67,5 milliards F CFA pour le budget de l’Etat. Chaque jour chômé et payé coûte à l’Etat 4,22 milliards F CFA.
Fort de ce constat, le projet de loi institue les jours chômés et payés ainsi qu’il suit : le 1er janvier ; le 8 mars ; le 1er mai ; le 15 mai ; le 11 décembre, le 25 décembre ; le jour de l’Ascension ; le jour de l’Assomption ; le jour de Ramadan ; le jour de Tabaski ; le jour de Mouloud.
Outre ces jours chômés et payés, sont instituées journées de commémoration et de recueillement le 3 janvier ; le 4 août ; le 5 août ; le 15 octobre ; le 31 octobre ; le 1er novembre.
« Les journées de commémoration et de recueillement seront des journées de travail continu. Leurs horaires de travail seront fixés par communiqué des ministres chargés de la Fonction publique et du travail », précise le compte-rendu.
En termes d’innovations, ce projet de loi entraîne la suppression de la disposition qui consacre chômé et payé le lendemain d’une fête légale célébrée un dimanche. Il induit aussi le reclassement du soulèvement populaire du 3 janvier, de la proclamation de l’indépendance le 5 août et de la journée nationale des martyrs le 31 octobre, en journées de commémoration et de recueillement. A cela s’ajoute la prise en compte de la journée du 15 mai consacrée aux coutumes et traditions pour maintenir la dynamique du Gouvernement à affirmer la laïcité de l’Etat.
Ce projet de loi permet de réduire de 15 à 11 le nombre de jours fériés et de récupérer environ 16,88 milliards F CFA par an au profit du budget de l’Etat.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.
Minute.bf