mardi 1 juillet 2025
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Burkina : « Tous les produits ne sont pas soumis à la réglementation du prix par l’État » (Moumouni Doulkoum)

Le ministère du commerce à travers ses démembrements, la Direction de la règlementation et du contrôle des prix, la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC) et la Brigade mobile de contrôle et de répression de la fraude (BMCRF), a animé, ce vendredi 27 mai 2022 à Ouagadougou, un atelier d’informations sur la réglementation en matière de prix au Burkina Faso. Cet atelier avait pour objectif de faire comprendre aux Hommes de médias et à la population, comment se fait la fixation des prix des différents produits de grande consommation.

La question de la vie chère causée par la flambée des produits de grande consommation est d’actualité au Burkina Faso. C’est à juste titre partant de cette grogne sociale que les acteurs du commerce ont donné des explications sur la fluctuation des prix constatée sur le marché national. Moumouni Doulkoum, Directeur général de la règlementation et du contrôle des prix, a clarifié d’entrée de jeu que, « tous les produits ne sont pas soumis à la réglementation du prix par l’État », et donc il convient de faire la différence entre les prix des produits importés et le prix des produits fabriqués localement.

Moumouni Doulkoum, Directeur général de la règlementation et du contrôle des prix

Selon les explications de ce dernier, sur les prix des produits importés, « l’État détermine un prix de revient sur lequel est établi une marge bénéficiaire ». Ces marges sont, à l’en croire, « 12% pour le riz et l’huile alimentaire, 15% pour le sucre et 12% pour la farine de blé » pour ne citer que ces produits. Et concernant les produits de fabrication locale, « le prix est directement fixé sur le produit ».

« C’est pour dire que lorsque vous êtes en face d’un produit importé et que vous constatez que le prix a augmenté vous ne pouvez pas d’embler dire qu’il y a eu pratique de prix illicite », explique M. Doulkoum. Selon lui, on peut constater l’augmentation « mais cela ne vaut pas pratique illicite, si le prix est dans la marge fixée par l’État ». « L’augmentation dépend de comment il a acquis le produit et les différentes charges jusqu’à la détermination du prix de revenu », a-t-il précisé. De même, confie Moumouni Doulkoum, les prix des produits comme les céréales sont fixés en fonction de la région par les gouverneurs de région.

Yacouba Bila, Secrétaire général de la Brigade mobile de contrôle et de la répression des fraudes (BMCRF)

Selon Yacouba Bila, Secrétaire général de la Brigade mobile de contrôle et de la répression des fraudes (BMCRF), « l’Etat n’a de la manœuvre que sur les produits fabriqués localement », même si en la matière des sanctions existent pour les commerçants qui illicitement haussent le prix des produits. Là encore, précise Daouda Ouédraogo, Secrétaire permanent de la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC), seul le ministre du commerce après constatation de la hausse excessive du prix des produits sévit en Conseil des ministres par décret pour fixer un prix réglementaire.

Mais qu’à cela ne tienne, Yacouba Bila a invité les consommateurs à dénoncer auprès de leur service toute augmentation du prix des produits pour que les services du ministère du commerce aillent faire le constat pour aviser. Seul moyen, selon lui, de contrôler la hausse excessive des prix des produits de grande consommation.

Mathias Kam
Minute.bf

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