L’Ittihad Islami du Burkina Faso en partenariat avec l’Union des religieux et coutumiers du Burkina (URCB/SD), a organisé une retraite religieuse. Durant 48h, ces deux organisations vont profiter de ce moment spirituel, pour examiner le document du plaidoyer et la sensibilisation autour du vivre-ensemble afin de se l’approprier. Les travaux de l’atelier ont été ouverts, le mardi 17 juin 2025 à Ziniaré, dans la région du Plateau Central, en présence de Amidou Koné, secrétaire technique du ministère en charge de l’action humanitaire.
Face à la crise sécuritaire liée au terrorisme et la montée des violences verbales et des discours de haine au Burkina Faso, des initiatives locales, régionales et internationales se multiplient pour prévenir et combattre l’extrémisme violent sous toutes ses formes. C’est dans ce sens que s’inscrit la présente retraite religieuse, organisée par l’association Ittihad Islami du Burkina/Djama Béog-Néré, avec l’accompagnement de l’URCB/SD.

Elle vise, selon ses initiateurs, à promouvoir la voie pacifique, la sensibilisation au vivre-ensemble, à la cohésion sociale, à la paix, ainsi qu’à la lutte contre l’extrémisme violent à travers des échanges structurés et interactifs. Dans ce sens, un document de plaidoyer sur la paix sociale au Burkina Faso a été rédigé. Et pour le représentant de l’Ittihad Islami du Burkina, Kadrou Ba, cette retraite religieuse de 48 heures permettra aux participants de prendre connaissance du contenu dudit document.
« La retraite religieuse permettra aux leaders des différentes communautés religieuses et coutumières de s’approprier le document de plaidoyer et de sensibilisation », a-t-il expliqué.

Spécifiquement, il s’agit d’informer en priorité les leaders religieux et coutumiers sur les contenus clé du document de plaidoyer et de sensibilisation qui met en avant des versets coraniques, des hadiths du Prophète, ainsi que des textes bibliques en lien avec le vivre-ensemble et la cohésion sociale. Cela, afin de renforcer l’appropriation du manuel par les participants.
En outre, cette retraite religieuse permettra aux représentants des différentes communautés religieuses et coutumières qui y participent de jeter les bases de la création d’un cadre de dialogue interreligieux.

Aussi, ce cadre, ambitionnent les initiateurs de l’atelier, de proposer des pistes concrètes pour renforcer l’harmonie sociale au Burkina Faso, tout en échangeant sur une stratégie de plaidoyer et de sensibilisation pour contrer la violence et promouvoir le respect des droits humains. Un plan d’action du document soumis à l’examen sera élaboré, dans ce sens.
Une initiative saluée par le gouvernement et les partenaires…
Cette initiative a été vivement appréciée par le représentant du gouvernement et les autres partenaires sociaux. Pour Amidou Koné, secrétaire technique à la promotion de la paix et du vivre-ensemble au ministère chargé de l’action humanitaire, cette retraite religieuse « vaut son pesant d’or ». « Je l’apprécie énormément. C’est une initiative qui cadre bien avec la mission de notre ministère : la promotion de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Et quand on voit un tel cadre, où l’on retrouve des guides religieux et des notabilités coutumières, on ne peut que se réjouir et être très fier de cette mission », s’est-t-il déclaré à l’ouverture des travaux.

Pour le représentant de l’URCB/SD, Moussa Sawadogo, « aucun effort n’est de trop » pour la consolidation de la paix. À son avis, tout le monde doit être un acteur majeur dans la promotion du vivre-ensemble, ce qui implique, selon lui, une formation adéquate des leaders coutumiers et religieux. « Le contenu du document va dans le sens de ce que nos autorités attendent actuellement, à savoir : la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la lutte contre l’extrémisme religieux. Nous allons partager des connaissances religieuses relatives à la cohésion sociale au Burkina Faso, avec les chrétiens catholiques, les prêcheurs et surtout avec les enseignants arabophones. Pour les imams et leurs sermons du vendredi, nous allons essayer d’élaborer des messages adaptés à notre contexte actuel », a-t-il justifié.
Soulignons que l’Ittihad islami du Burkina veut dire en français « Union Islamique du Burkina ». Elle est une association confessionnelle islamique à but non-lucratif et apolitique.
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Jean-François SOME
Minute.bf