dimanche 19 octobre 2025
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Burkina/Réformes académiques : 361 nouvelles filières prioritaires verront le jour dès la rentrée prochaine

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a présenté, en conférence de presse ce vendredi 29 août 2025, les nouvelles réformes entreprises dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il s’agit notamment du référentiel des filières prioritaires et de la nouvelle carte universitaire, qui spécialise désormais chaque université publique selon les potentialités régionales.

Dans sa dynamique de développement, le Burkina Faso veut réajuster son dispositif académique pour l’adapter aux besoins réels du pays. Pour ce faire, le gouvernement a conçu deux outils essentiels : le référentiel des formations prioritaires de l’enseignement supérieur et la carte universitaire.

Selon le secrétaire général du MESRI, Pr Samuel Paré, ces nouvelles reformes se justifient par la volonté des autorités burkinabè avec à leur tête le Capitaine Ibrahim Traoré de faire de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique un véritable moteur de développement. Cela, dit-il, passe par une formation capable de répondre efficacement aux besoins réels et actuels de la société burkinabè.

Une vue de la carte universitaire

Adopté par arrêté nº2025-243/MESRI/SG/DGESup du 18 août 2025, le référentiel des formations prioritaires est un répertoire couvrant 9 domaines, déclinés en 37 mentions et subdivisés en 485 spécialités. Les filières prioritaires concernent notamment l’aéronautique et l’aérospatiale, l’agriculture, l’élevage et l’ environnement, l’architecture et l’urbanisme, les arts visuels et le design, le foncier et l’immobilier, les infrastructures, l’informatique et les technologies, les mines et métallurgie, le nucléaire et les énergies renouvelables, les sciences médicales et paramédicales.

Aux dires du Pr Paré, ce référentiel recense les formations post-baccalauréat débouchant sur des diplômes de Licence, Master, Doctorat, d’ingénieur ou encore de spécialisation reconnus par l’État burkinabè. « Les formations qui y figurent bénéficieront d’un traitement préférentiel dans les politiques et actions publiques de l’État ou de ses partenaires », a-t-il précisé.

Pr Samuel Paré, SG du MESRI

Quant à la carte universitaire, adoptée par arrêté le 19 août 2025, elle est présentée comme un outil de gouvernance visant la création de pôles d’excellence régionaux. La principale innovation réside dans la catégorisation des Instituts d’enseignement supérieur et de recherche (IESR).

Des filières ferment dans certaines régions, d’autres voient le jour

Au total, 13 IESR sont spécialisés, dont 4 universités notamment l’Université Lédéa Bernard Ouédraogo de Ouahigouya (ULBO), l’Université Daniel Ouezzin Coulibaly de Dédougou (UDOC), l’Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT) de Fada N’Gourma, l’Université Thomas Sankara (UTS); 2 grandes écoles l’École polytechnique de Ouagadougou (EPO) et l’École normale supérieure (ENS); et 7 centres universitaires notamment celles de Ziniaré, Kaya, Tenkodogo, Dori, Gaoua, Manga, Banfora.

Ces structures deviennent des pôles d’excellence dans des domaines précis. Les universités généralistes, au nombre de 4 (Joseph Ki-Zerbo, Nazi Boni, Norbert Zongo et l’université virtuelle), restent habilitées à former dans l’ensemble des 9 domaines. À celles-ci s’ajoutera la future Université polytechnique du Burkina (UPB), en cours de création dans le cadre de l’iniative présidentielle pour une éducation de qualité.

La cartographie des universités et centres universitaires dans les régions

Selon le Pr Paré, cette spécialisation devrait « conduire à la fermeture de 30 offres de formation (17 de niveau Bac+3 et 13 de niveau Bac+4) et à la création de 361 nouvelles offres (18 de niveau Bac+3 et 342 de niveau Bac+4) ». En clair, la fermeture de certaines filières dans un centre universitaire correspondra à l’ouverture d’autres dans une université spécialisée. « Une filière peut être fermée, par exemple, au Centre universitaire de Banfora et ouverte à l’Université Daniel Ouezzin Coulibaly », a-t-il signifié.

Ces réformes entreront en vigueur dès la rentrée académique 2025-2026.

Jean-François SOME
Minute.bf

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