vendredi 20 juin 2025
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Burkina : L’Institut Ben Gourion veut révolutionner le domaine agricole

La première année académique de l’Institut Ben Gourion s’est achevée. Le vendredi 17 juillet 2020, les responsables de l’institut ont fait le bilan de leurs actions passées et ont, en perspectives, décliné les actions à venir pour la formation professionnelle, le développement agricole, technique et énergétique au Burkina Faso. Il s’agit pour cet institut de « former des étudiants et des professionnels, pour faire l’impossible ».

L’institut Ben Gourion est une école de formation professionnelle et d’enseignement technique dans les filières agricoles. Il forme des BTS en agriculture, en élevage, en technologie agro-alimentaire et en électricité. Dans le système Licence-Master-Doctorat (LMD), l’institut forme des étudiants en production animale, en technologie agro-industrielle pour la transformation des produits locaux. Cet institut va aussi permettre aux étudiants d’avoir des masters en science et technologie de conception de stratégie de développement des chaines de valeur agricoles, en science et technologie de conception de politiques de développement agro-industrielle, en génie de l’énergie et de l’équipement agro-industriel, en agriculture à l’ère du changement climatique et en production animale en zone tropicale.

Amaria Issoufou Salia, Président directeur fondateur de l’Institut international Ben Gourion de technologie agro-industrielle et énergétique au sahel

Selon Amaria Issoufou Salia, Président directeur fondateur de l’Institut international Ben Gourion de technologie agro-industrielle et énergétique au sahel, « l’institut met beaucoup plus l’accent sur l’innovation, la formation par apprentissage, la mise en place d’une stratégie de formation couplée avec une incubation entrepreneuriale qui permettent aux étudiants d’entreprendre déjà, avant même la fin de leurs études ». Aussi, à l’entendre, l’institut veut travailler à avoir des professionnels capables de transformer l’agriculture burkinabè, l’élevage, en tenant compte des ressources locales et des opportunités des marchés. « Le Burkina Faso, actuellement, est une terre d’opportunité, surtout sur le plan agricole. Nous avons un avantage comparatif qui n’est pas très exploité actuellement que nous voudrons faire exploiter par nos étudiants », a confié M. Salia.

Des femmes seront formées en transformation du manioc bio

Rachid Abidine Ganaba, étudiant en première année d’agriculture à l’institut Ben Gourion, se dit satisfait de la formation qu’il a reçue au cours de cette année. Une formation théorique et pratique qui va lui servir dans ses actions agricoles sur le terrain. « Le domaine de l’agriculture est très porteur. Il n’est pas encore saturé », note-t-il. Cet étudiant de la première promotion de Ben Gourion dit aussi constater que le domaine agricole au Burkina Faso « est très précaire » car certaines caractéristiques ne sont pas prises en compte par les producteurs. Une chose qui ne favorise donc pas des forts rendements. « Il faut travailler à sensibiliser les producteurs, à leur donner les moyens nécessaires pour mettre en œuvre certaines pratiques agricoles », soutient-il.

Rachid Abidine Ganaba, étudiant en première année d’agriculture à l’institu Ben Gourion

Pour la première année, l’institut a débuté avec 3 étudiants en BTS agriculture. Il a également formé, en collaboration avec l’Agence nationale de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique (ANEREE), environ 760 jeunes sur l’énergie solaire. L’institut entend aussi former, plus de 1000 producteurs sur les techniques innovantes de production de manioc bio. Aussi, plus 120 femmes seront formées sur la transformation du manioc en pâte et en attiéké. « Notre approche tient compte de deux aspects : la formation académique et la formation de courte durée qui permet aux professionnels de renforcer leurs capacités de production pour être rentables dans leurs unités de production », a fait savoir le président directeur fondateur de l’institut.

En perspectives, l’institut a déjà réussi en cette année 2020, à créer le premier centre régional d’innovation et de développement de l’économie verte à Banfora. Ce centre, à en croire M. Salia, est en bonne position pour déjà travailler sur le développement des filières comme le manioc, la pisciculture, le riz, le miel, et bien d’autres productions. Il y a aussi une ferme qui, cette année, va travailler sur le maïs, le soja, le manioc, et il sera éventuellement mis en place une unité d’élevage de volaille et une autre unité pour la porcherie. « Nous voulons former des jeunes qui vont d’abord produire pour le marché burkinabè. Si cela est satisfait, nous pourrons envisager l’exportation », conclut-il.

Armand Kinda
Minute.bf

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