L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a tenu une conférence de presse le 7 mai 2020, l’objectif était de tirer la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire dans la région de l’Est.
« Les terroristes ont eu l’adhésion de certains fils de la région de l’Est et leurs rangs en sont gonflés », a confié Ludovic Dramane Thiombiano, député UPC et fils de la région. Pour ce représentant du peuple, le pouvoir public local est inexistant dans les communes réculées de la région de l’Est et même l’armée, malgré sa bravoure, ne contrôle pas la zone, à l’en croire.
La conséquence, relève le député UPC, « depuis le mois de janvier, il ne peut se passer un jour sans qu’il n’y ait de violes, ou d’attaques armées dans plusieurs localités de la région ». « Dans plusieurs localités, les terroristes ont implanté leur drapeau et contrôlent les zones », s’est-il alarmé. Pour l’UPC, il était important d’attirer l’attention des plus hautes autorités du pays « si non, nous allons perdre la région de l’Est », a prévenu Ludovic Thombiano.
L’UPC, pour sa part, propose une seconde opération dénommé OGAPO (dénouement final en langue local) pour récupérer la région de l’Est. L’opération devra permettre aux Forces de Défense et de Sécurité et aux volontaires engagés au combat de tirer les forces et les faiblesses de Otapouanou. « Faire en sorte que les populations déplacées reviennent chez elles; créer un centre de déradicalisation dirigé par des leaders religieux, les officiers et les sociologues; prendre des mesures de relance économique dans la région, le retour des agents et des symboles de l’Etat », recommande l’UPC.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf