lundi 13 octobre 2025
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Ouaga : Les corps paramilitaires veulent restaurer la ceinture verte de Toukin

Les différents corps paramilitaires que sont la Douane, les Eaux et forêts, la police nationale, la Garde de sécurité pénitentiaire et la police municipale, se sont donnés pour objectif, à l’occasion de la « 6e édition de la journée de reboisement des forces paramilitaires », de restaurer la ceinture verte de Toukin, dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou, qui s’effritait sous l’effet du changement climatique. C’était le samedi 22 Août 2020, avec l’accompagnement des autorités coutumières de la localité.

« Arbre, santé et résilience climatique ». C’est sous ce thème qu’a été organisée la 6e édition de la journée de reboisement des forces paramilitaires, à l’arrondissement 4 de Ouagadougou. Il s’agit, à travers ce thème, explique le Directeur Général (DG) des Eaux et Forêts, le colonel major Lamoussa Hébié, chef de corps, de rappeler toute l’importance de l’arbre dans la résolution des questions de santé à travers la médecine traditionnelle basée sur les plantes et la fonction d’atténuation des effets de réchauffement climatique. En effet, confie-t-il, le Burkina Faso fait face, depuis des années, à une dégradation continue des massifs forestiers et des écosystèmes, et perd chaque année environ 105 000 ha de forêts. Ce reboisement viendra restaurer un tant soit peu une partie de ces hectares de forêts qui disparaissaient.

« L’arbre c’est la vie. Tout homme qui plante un arbre dans sa vie n’a pas vécu inutilement », a soutenu le Chef de Toukin qui s’est réjoui du choix porté sur sa localité pour ce reboisement qui viendra restaurer la ceinture verte qui disparaissait de jour en jour sous le joug du réchauffement climatique. Il assure que des dispositions seront prises pour le suivi et l’entretien des plants qui sont mis en terre dans sa localité. « A Ouagadougou, les reboisements ne réussissent pas à cause des animaux. Les gens veulent pratiquer l’élevage en ville comme en campagne. Pourtant il est compliqué, en ville, de pratiquer l’élevage. Des gens veulent faire le reboisement, mais les animaux sont là. Cette fois-ci, on s’engage à travailler pour le suivi de ces plants », a-t-il assuré. Pour donner plus de crédit à cet engagement, le chef dit avoir instruit des Koglweogo (groupe d’auto-défense) à lutter contre la divagation des animaux dans sa localité.

Le chef de Toulon plantant un arbre

Un symbole de cohésion et de solidarité entre les corps

Pour le parrain de la cérémonie, le colonel Alassane Guiré, chef du département de la gouvernance, du développement rural de la primature, l’organisation conjointe de cette opération est un symbole de cohésion et de solidarité entre les entités des corps paramilitaires. « Au moment où notre pays traverse une situation sécuritaire difficile, l’unité entre les forces de défense et de sécurité est plus qu’un impératif et je suis fier de constater que vous incarnez à souhait ces valeurs de cohésion et de solidarité à travers le combat contre la désertification », s’est-il réjoui. Cette solidarité, faut-il le rappeler, s’est aussi matérialisée par la présence de la gendarmerie nationale au côté de ces corps paramilitaires engagés dans la lutte contre l’avancée du désert. Le parrain a ainsi invité l’ensemble des personnels des corps paramilitaires des eaux et forêts, de la Police nationale, de la douane, de la police municipale, de la garde de sécurité pénitentiaire, les autorités municipales et coutumières et les populations riveraines, à veiller scrupuleusement à l’entretien de ces plants mis en terre ce samedi. Il a souhaité que les 300 plants qui ont été mis en terre ce jour bénéficient de toute l’attention requise pour le bonheur des générations présentes et futures.

Le flambeau a été remis à la police municipale qui devra organiser la 7e édition du reboisement des corps paramilitaires

Pour cette présente édition, ce sont 300 plants composés de Khaya senegalensis (Caïcédrat), Afzelia africana (Linké), cola cordifolia (Colatier sauvage), Azadirachta indicia (neemier), Lannea microcarpum (raison sauvage), Tamarindus indica (tamarinier), sclerocarya birrea (prunier d’Afrique), qui ont été mis en terre.

Le corps des Eaux et forêts, qui a organisé cette 6e édition, a passé le flambeau à la police municipale qui va organiser la 7e édition l’année prochaine.

Armand Kinda
Minute.bf

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