Le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat a tenu la 1re session ordinaire de son Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM), ce jeudi 27 mars 2025, à Ouagadougou. Avec les acteurs de son département, le ministre Mikaïlou Sidibé a scruté les enjeux et les perspectives du contrôle des aménagements urbains et des constructions. Pour cette année 2025, le ministère de l’Urbanisme entend mettre l’accent sur l’apurement du passif foncier et la construction de logements sociaux.
« Contrôle des aménagements urbains et des constructions : Enjeux et perspectives », c’est autour de ce thème que le ministre Mikaïlou Sidibé a réuni les acteurs du département de l’Urbanisme et de l’Habitat pour le premier CASEM de l’an de son département. Ce fut l’occasion pour ce département de faire le bilan de ses programmes d’activités de l’année 2024 et du contrat d’objectif assigné par le chef du gouvernement. A ce propos, en lien avec les objectifs stratégiques de son département, le ministre s’est félicité des acquis engrangés sur la question de « la gouvernance urbaine, de la planification, du contrôle de l’application de réglementation, de l’architecture et de la construction ».

Ce bilan a été discuté au cours du CASEM et les insuffisances ont été analysées pour pouvoir consolider la mise en œuvre du contrat d’objectif 2025.
Revenant sur le thème du présent CASEM, Mikaïlou Sidibé a invité les acteurs de l’Urbanisme et de l’Habitat à se pencher sur « le contrôle de l’application de la réglementation des aménagements et des constructions ». Cela, pour, dit-il, « avoir un aménagement harmonieux et surtout des constructions qui respectent la réglementation ».
« Il est désormais impératif d’établir des règles de gouvernance rigoureuse en matière d’aménagements urbains et de constructions afin de permettre à nos villes de jouer pleinement leur rôle moteur dans le développement économique du pays », a postulé le ministre Mikaïlou Sidibé. Cela, poursuit-il, « est nécessaire également pour une gestion rationnelle des ressources foncières dans une perspective durable pour les générations futures ».

Ainsi, le ministre s’est félicité de ce que ce CASEM ait pu « dégager des pistes, des actions pour éviter les constructions anarchiques dans les villes ».
Par exemple, les participants aux discussions ont recommandé le renforcement de la participation citoyenne pour le contrôle des aménagements et des constructions.

« Si les citoyens sont davantage intégrés dans le dispositif de surveillance, on va mieux appréhender les aménagements et les constructions qui ne respectent pas les normes. Avec les dénonciations, le rapprochement entre la structure de contrôle et les citoyens, on va pouvoir régler ce problème de constructions anarchiques et d’aménagements qui ne respectent pas les normes », a soutenu le Directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS) du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, Gilbert Zongo.
De l’apurement du passif foncier
Aussi, les participants ont-ils recommandé le renforcement des concertations entre les acteurs qui sont concernés par le contrôle des constructions et des aménagements, notamment les collectivités territoriales et aussi les acteurs qui interviennent dans la délivrance d’actes de construction ou d’aménagement pour des domaines spécifiques.
Pour cette année 2025, Mikaïlou Sidibé a identifié deux objectifs majeurs à atteindre par son département. Il s’agit de « l’apurement du passif du foncier urbain et la construction de logements afin de pouvoir améliorer considérablement l’offre en matière de logements au Burkina Faso ». Pour le second point, le ministre a annoncé un programme de production de 50 000 logements pour les cinq prochaines années, assurant que son ministère s’attellera à la réalisation de la tranche réservée pour l’année en cours.
Nadège KINDA
Minute.bf