Prévu du 16 au 19 octobre 2025, le 4e passage de la Campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS+) a été officiellement lancé, ce vendredi 17 octobre 2025, au Centre médical urbain (CMU) de Dédougou. La cérémonie s’est tenue sous la présidence du Directeur de cabinet du ministère de la Santé, Dr Adjima Combary, représentant le ministre de la Santé.
Le paludisme demeure l’une des principales causes de mortalité au Burkina Faso, notamment chez les enfants et les femmes enceintes. Depuis 2014, le ministère burkinabè en charge de la Santé est mobilisé à travers la CPS+ pour protéger les enfants âgés de 3 à 59 mois et les femmes enceintes contre cette maladie. Cette campagne, a rappelé le représentant du ministre de la Santé, Dr Adjima Combary, vise à « faire en sorte que plus personne, enfant, femme ou adulte, ne meure du paludisme, et que cette maladie soit effectivement éliminée du Burkina Faso dans les meilleurs délais possibles ».
Le Directeur de cabinet a indiqué que la CPS+ constitue aujourd’hui un pilier essentiel de la stratégie nationale de lutte contre le paludisme. En plus de la distribution des médicaments préventifs, cette approche intègre le dépistage de la malnutrition aiguë chez les enfants de 6 à 59 mois.
Une visite guidée du CMU, suivie d’un test de diagnostic rapide (TDR), a permis à la délégation de constater l’effectivité des activités sur le terrain et d’évaluer les résultats des précédents passages. Après cette visite, le Dr Combary s’est dit satisfait de la forte implication du personnel de santé, des autorités locales et des populations. « Nous avons constaté l’engagement de tous pour faire de l’élimination du paludisme une réalité. Cet engagement mérite d’être salué », a-t-il déclaré.
Le représentant du ministre a également encouragé les populations à maintenir les bonnes pratiques, notamment l’utilisation des moustiquaires imprégnées à domicile. « Nous voulons dire aux mamans, dans les maisons, de faire de l’utilisation des moustiquaires une réalité quotidienne », a-t-il insisté.
Dr Combary a par ailleurs exprimé la reconnaissance du ministère envers les partenaires techniques et financiers pour leur appui constant. « Nous comptons sur leur soutien pour aller ensemble vers l’élimination du paludisme », a-t-il ajouté.
De son côté, le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Burkina Faso, Dr Clotaire Hien, a salué la collaboration exemplaire entre le gouvernement et ses partenaires. Il a souligné que le Burkina Faso constitue désormais un modèle en matière de lutte contre le paludisme. « La CPS+, déployée depuis plus de dix ans, a permis une réduction significative de la morbidité et de la mortalité liées au paludisme », a-t-il indiqué.
Le Secrétaire permanent du Programme national de lutte contre le paludisme (SP-Palu), Dr Sidzabda Kompaoré, a salué la forte adhésion des populations pendant les sorties. Il a également ajouté que « La CPS+ nous permet aussi de repérer les enfants non à jour de leurs vaccinations et de renforcer la sensibilisation contre les gîtes larvaires », a-t-il expliqué.
Selon les données du ministère de la Santé, près de 4,9 millions d’enfants âgés de 3 à 59 mois sont concernés par ce quatrième passage de la CPS+, couvrant l’ensemble des 70 districts sanitaires du pays. Entre 2023 et 2025, le nombre de cas de paludisme a fortement diminué, montrant que les efforts conjoints des autorités, des partenaires et des communautés produisent des résultats tangibles.
Pour rappel, la CPS+ consiste en l’administration gratuite de médicaments préventifs aux enfants âgés de 3 à 59 mois pendant la saison des pluies. Ces médicaments visent à prévenir le paludisme et non à le traiter.
Sakinatou ZOUNDI
Minute.bf
