Le Ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité (MATM) a accueilli, ce lundi 28 juillet 2025, un atelier d’échange sur la protection des données à caractère personnel, animé par la Commission de l’informatique et des libertés (CIL). Présidée par le ministre d’État Émile Zerbo, cette rencontre répond à une circulaire du Premier ministre et à une recommandation issue des Journées nationales de protection des données de mars 2025, qui alertaient sur la méconnaissance persistante des règles au sein de l’administration.
Face aux risques juridiques et à la méconnaissance persistante des règles, la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) du Burkina Faso intensifie sa formation des agents publics. Elle a organisé une session d’échange avec des agents du Ministère de l’Administration territoriale et de la mobilité (MATM). Ces échanges visent à sécuriser le traitement des données sensibles par l’État.

Le Ministre d’État, Émile Zerbo a souligné l’urgence opérationnelle de la protection des données à caractère personnel. Pour lui, cette session est la bienvenue pour aider les agents à plus de prudence, car ceux-ci peuvent « maladroitement poser des actes qui peuvent engager leur responsabilité pénale ou civile ». Il a, à cet effet, pointé du doigt un « voyeurisme préoccupant envers les données privées » dans un contexte numérique mondialisé ». « Nous allons confronter nos pratiques aux recommandations de la CIL », a indiqué le ministre Zerbo, ordonnant aux services d’appliquer les directives de la CIL.
Pour la présidente de la CIL, Dr Halguièta Nassa/Trawina, la protection des données reste « méconnue » au sein de l’administration publique. « Nous devons être plus proches des acteurs publics », pense Dr Halguièta Nassa/Trawina.

Pour la présidente de la CIL, c’est aussi l’occasion de voir l’accompagnement que son institution peut apporter à la mise en conformité de certains traitements qui impliquent des données à caractère personnel.
Dans ce sens, elle a précisé qu’il y aura deux communications. Une première communication qui va présenter le cadre juridique qui est la loi 001-2020 portant protection des personnes à l’égard du traitement de leurs données à caractère personnel. « Il s’agit de donner les principes directeurs de cette loi. Tout ce qui existe comme formalité préalable à accomplir par toute structure, publique ou privée avant la mise en œuvre de tout traitement de données à caractère personnel », a-t-elle souligné.
Quant à la deuxième communication, c’est une sensibilisation qui va amener les acteurs à être plus responsables sur les plateformes numériques. « Il leur sera donné des outils pour porter plus d’attention à ces données à caractère personnel qui sont collectées et qui peuvent entacher la vie privée de nos citoyens », a-t-elle ajouté.
Cette session marque le début d’un plan pluri-annuel visant tous les ministères, conformément à l’instruction du chef du gouvernement.
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Mathias Kam
Minute.bf