À l’orée de la rentrée scolaire 2025-2026, la Brigade mobile de contrôle économique et de répression des fraudes (BMCRF) a lancé, ce lundi 15 septembre 2025, une vaste opération de contrôle sur tout le territoire national. L’objectif de cette campagne est de protéger le marché des fournitures scolaires contre la fraude, la spéculation sur les prix et le non-respect des normes de qualité.
Bientôt c’est la rentrée scolaire au Burkina Faso. Pour cela, la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF) a lancé une opération de veille sur le territoire national pour garantir aux parents d’élèves des manuels, fournitures et kits scolaires à des prix moins concurrentiels et respectueux de la réglementation.

À Ouagadougou, l’opération a concerné trois grossistes et plusieurs détaillants installés dans les rues de la capitale. « À chaque approche de la rentrée, la BMCRF effectue des sorties auprès des acteurs impliqués dans la commercialisation des articles et fournitures scolaires. Le but est de s’imprégner de leur comportement sur le marché et surtout de protéger les parents d’élèves ainsi que les consommateurs contre certaines pratiques », a expliqué le Coordonnateur de la BMCRF Sanibè Faho.
Il a également rappelé que ces contrôles s’inscrivent dans la volonté de rendre transparent le secteur. « Les acteurs sont tenus de respecter un minimum de règles, notamment en ce qui concerne la fixation des prix », a-t-il souligné.
Cette opération vise donc, selon M. Faho, à rassurer les consommateurs que l’État, à travers le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, veille au respect de la réglementation, particulièrement en matière de pratiques commerciales et de marges appliquées.
Un constat globalement satisfaisant…
Des dires de Sanibè Faho, le bilan est encourageant et participe à l’atteinte des objectifs de son institution. « Le constat est conforme à nos attentes. Nous avons remarqué que, dans l’ensemble, les prix sont affichés sur les articles. Les grossistes que nous avons rencontrés connaissent bien la réglementation et s’y conforment. Cela est source de satisfaction et de fierté », a-t-il confié.

Du côté des commerçants, le contrôle est perçu positivement. C’est le cas, par exemple, de Joseph Baakliivi, un grosiste dans la vente des fournitures scolaires. « C’est normal, c’est leur travail. Ils nous ont demandé les prix des fournitures et tout est conforme », a-t-il apprécié.
Les détaillants y trouvent également leur compte. « Tout a été vérifié : livres, stylos, cahiers… Les prix sont affichés, il n’y a pas eu de problème. Ce contrôle nous aide à mieux nous organiser, car certains grossistes font aussi du détail, ce qui nous pénalise », a expliqué Zakaria Ouédraogo, un vendeur détaillant.

Cette mesure n’a pas laissé les parents d’élèves indifférents. Pour Madia Ba/Sangaré, cette opération est « importante, car elle donne confiance et rassure les parents d’élèves sur les prix des fournitures scolaires ».
Quelques manquements relevés…
Toutefois, certains commerçants ont vu une partie de leurs articles saisis pour non-affichage des prix ou pour qualité douteuse. C’est le cas de Prospère Compaoré et bien d’autres détaillants. « Ils ont emporté quelques articles en nous demandant de passer au siège. Ils ont estimé que certains livres ne répondaient pas aux normes », a-t-il indiqué.

Enfin, Sanibè Faho, a rappelé aux commerçants la réglementation en vigueur au Burkina Faso qui encadre l’activité commerciale.
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Jean-François SOMÉ
Minute.bf