La Coordination nationale des associations des enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CNAEJTB), en collaboration avec l’association italienne Kibarè, a organisé la cérémonie de sortie de la troisième promotion des apprenants du centre de formation professionnelle Fili Di Luce. C’était le mercredi 10 décembre 2025 à Ouagadougou, en présence de partenaires institutionnels et associatifs.
Durant douze mois, vingt-trois bénéficiaires, dont un garçon, ont été initiés à des métiers manuels porteurs d’avenir au sein du centre Fili Di Luce. Ils ont été précisément formés en teinture, en tissage et en couture.
Le coordonnateur national de la CNAEJTB, Claude François Ouédraogo, a souligné que le centre Fili Di Luce accueille chaque année des enfants non scolarisés afin de leur offrir des opportunités de réinsertion socio-professionnelle.
Dans cette dynamique, il a expliqué que ce centre n’est pas le seul lieu de formation. « Nous menons également cette formation au sein de la Maison d’arrêt et de correction pour mineurs, afin de leur donner une chance de réinsertion », a souligné M. Ouédraogo.
Claude François Ouédraogo s’est dit particulièrement satisfait du parcours de cette troisième promotion. « Tout ce que vous avez vu ce soir, c’est le fruit de leur travail. Elles ont teint, tissé et cousu elles-mêmes leurs créations » a t-il déclaré.
Présent à la cérémonie, Ermanno Taboni, président de l’association italienne Kibarè, est revenu sur la genèse du partenariat avec la CNAEJTB. « Nous avons rencontré M. Ouédraogo à la carrière de Pissy, où beaucoup d’enfants restaient aux côtés de leurs mères au lieu d’aller à l’école. C’est de là qu’est née l’idée de construire une école, puis un centre de formation professionnelle pour offrir un avenir à ces jeunes », a-t-il expliqué.
Selon lui, cette collaboration traduit la volonté commune de promouvoir l’éducation, la dignité et l’autonomie des enfants défavorisés.
Représentant la directrice générale de la Famille et de l’Enfant au ministère de l’Action humanitaire, Williams Achille Kaboré a salué l’initiative et réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir de telles actions. « Le centre Fili Di Luce, créé en 2023 par la CNAEJTB avec l’appui technique et financier de Kibarè, constitue un modèle de solidarité et d’autonomisation des jeunes du Burkina », a-t-il salué.
Il a encouragé les organisateurs à poursuivre leurs efforts et a réitéré la disponibilité du ministère à accompagner les prochaines éditions.
S’exprimant au nom de ses camarades, Isabelle Zongo, représentante des apprenants, a livré un message de reconnaissance. « Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école classique, mais ici, j’ai trouvé une deuxième chance. J’ai appris à créer, à coudre et à croire en mes capacités. Ce sont des compétences qui nous permettront de soutenir nos familles et de construire notre avenir », a-t-elle confié.
Elle a également exprimé la gratitude du groupe envers les encadreurs et les partenaires pour leur générosité et leur accompagnement constant.
Marquée par des sketchs, des ballets , des remises d’attestation et un défilé de mode, la cérémonie de sortie de la troisième promotion du centre Fili Di Luce a mis en lumière le talent et la détermination des jeunes formés.
À travers ce projet, la CNAEJTB, Kibarè et leurs partenaires institutionnels offrent bien plus qu’une formation : ils redonnent espoir, dignité et perspectives d’avenir à une jeunesse en quête de seconde chance.
Sakinatou ZOUNDI (Stagiaire)
Minute.bf
