Le journaliste et consultant Idrissa Nogo, figure médiatique reconnue au Burkina Faso, a officiellement présenté le samedi 3 mai 2025, le Front des Journalistes VDP (FJ/VDP), une initiative visant à structurer la communication médiatique en soutien aux efforts de lutte contre le terrorisme. Cette annonce intervient dans un contexte où le Burkina Faso, confronté depuis une décennie à une crise sécuritaire, tente de reconquérir les 30 % de son territoire difficilement accessible par la population.
Le Front des Journalistes VDP (FJ/VDP) se donne pour mission d’instaurer, au sein des rédactions, des « desks sécurité » spécialisés dans le traitement de l’information en période de crise. Selon Idrissa Nogo, président de l’association, il s’agit de « mobiliser les plumes, micros et caméras des journalistes burkinabè pour soutenir les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ».
« En temps de guerre, la communication est un outil stratégique. Elle doit servir à préserver la cohésion sociale, mobiliser la population et renforcer le moral des troupes », a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité d’« imposer un regard uniforme » en faveur des Forces combattantes. Toutefois, Idrissa Nogo a précisé qu’« il ne s’agit pas de mentir, mais de prioriser les informations qui contribuent à la victoire face au terrorisme ».
Les membres du FJ/VDP ont salué le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, le qualifiant de « réincarnation de Thomas Sankara ». « Si la révolution de 1983 a eu ses journalistes engagés, la révolution actuelle mérite elle aussi des médias mobilisés pour défendre la patrie », a déclaré Idrissa Nogo, appelant à « protéger » ce projet politique face à la menace existentielle que représentent les terroristes.
Parmi les premières activités prévues, le FJ/VDP ambitionne de former des journalistes aux spécificités de la couverture en zone de conflit, de créer des réseaux d’échange avec les médias des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), et d’organiser des reportages de proximité sur les lignes de front. « Il faut aller au contact des réalités, sans céder à la désinformation de l’ennemi », a souligné M. Nogo.
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