Le Mouvement des commerçants et auditeurs contre la vie chère a interpellé le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, sur ce qui se passe au poste de contrôle de l’ONASER de Cinkancé. Ces commerçants accusent l’Office national de la sécurité routière (ONASER) de « pratiques illicites » sur les marchandises. C’était au cours d’une conférence de presse, ce lundi 13 février 2022, à Ouagadougou.
« Les pratiques de l’ONASER, au poste de contrôle de la frontière Burkina-Togo à Cinkancé, fixant les limites de chargement pour les camions transportant nos marchandises, ne correspondent pas à ce qui se passe dans d’autres pays du même espace, dont le Togo. Les surpoids constatés sont d’office taxés abusivement par l’ONASER, qui fait payer de fortes sommes par les transporteurs, lesquelles sommes ne rentrent pas dans les caisses de l’État. Ces montants payés viennent grossir les couts d’enlèvement des marchandises de chaque commerçant », a dénoncé le Secrétaire général du Mouvement, Abdoul-Aziz Ouédraogo.
Ces commerçants veulent qu’au niveau de la bascule, la prise du poids soit harmonisée. Par exemple, « au Togo, la limite est de 64 tonnes par camion. Arrivée à la frontière au Burkina, on nous dit que c’est 55 tonnes. 9 tonnes qu’ils prennent à hauteur souvent de 5 000 000 FCFA sans nous donner un reçu », déplore-t-il.
Ce dernier fustige le comportement d’autres commerçants, qui, selon lui, sont aussi « complices, tout comme de nombreux Burkinabè ».
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