Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias Traoré, a procédé au lancement officiel de la composition sur table des concours directs, ce vendredi 1er août 2025, au Lycée Technique National Aboubacar Sangoulé Lamizana (LTN/ASL). Il était accompagné de son collègue en charge de l’Environnement, Roger Barro, ainsi que du Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres (SGG-CM), Ousmane Ouattara.
Pour cette année, la composition sur table concerne environ 2 090 000 candidatures pour 5 046 postes, répartis en épreuves matin et soir, sur l’ensemble du territoire national. L’administration de ces épreuves va durer 10 jours.

Selon le Directeur général (DG) de l’Agence générale de recrutement de l’État (AGRE), Manu Bertrand Owen Kpoda, l’innovation majeure pour cette année 2025, c’est le suivi chronologique des numéros de récépissé. Cette innovation permet, de son avis, une bonne maîtrise du déroulement des épreuves.
« Nous étions sous la forme la voie alphabétique, mais maintenant, c’est l’ordre chronologique. Parce que ce chiffre, il est maîtrisé par l’administration. C’est notre plateforme qui génère le numéro récépissé qui est unique », a-t-il déclaré. il a expliqué : « suivant l’ordre alphabétique, dès qu’il y a une petite erreur sur le nom de quelqu’un, il pouvait se retrouver au Nelson Mandela, pendant que nous avons prévu une chaise pour lui au Lycée Rimvougouré. Avec cette réforme, chaque personne suit un numéro et il s’assoit dans sa salle de composition ».

Des dires du DG Kpoda, s’il y a des velléités de fraude notamment liée aux numéros, les 2 candidats qui ont le même récépissé vont se retrouver à la même table. « Nous allons pouvoir traiter la question. C’est pour faciliter l’installation des candidats et se prévenir de certaines velléités de fraude que nous sommes allés à cette réforme », a-t-il justifié. Il a invité les candidats à respecter les règles établies par l’autorité.
Des candidats entre stress et espoir…
Pour cette phase écrite des concours directs de la Fonction publique, les candidats sont entre stress et espoir. C’est le cas par exemple du candidat Ali Guebré. « Nous sommes venus pour affronter le sujet. Notre ressenti est qu’on est pour le moment stressé parce que c’est la première composition de cette session. Nous nous sommes préparés, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, ça va aller », a-t-il exprimé affirmant qu’avec le temps le stress va se dissiper.

Même son de cloche chez Salimata Kaboré. « Il y a un peu le stress. Mais avec Dieu tout est possible, je crois que cette année sera notre année de victoire. Bonne chance à tous les candidats », a-t-elle déclaré.
Pour Philippe So, il n’y a pas à se stresser, car dit-il, « Si tu mets dans la tête que c’est un concours et tu prie le bon Dieu pour ta chance, rien ne doit t’effrayer encore. Tu vas aborder le sujet avec beaucoup de joie et laisser le reste à Dieu ».

Le ministre en charge de la fonction publique, Mathias Traoré, a rassuré que toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour garantir la transparence et le bon déroulement des épreuves. « Il faut relever que nous avons pu constater que sur l’ensemble du territoire, les 13 régions qui étaient prévues, le démarrage est effectif. Nous saisissons l’occasion pour féliciter et encourager l’ensemble des organisateurs, civils, militaires et paramilitaires et également encourager et souhaiter une bonne chance à l’ensemble des candidats, mais aussi surtout rassurer l’opinion publique que les dispositions sont prises pour assurer l’égalité des chances afin de sélectionner aussi les meilleurs candidats pour le compte de l’Administration publique », a-t-il soutenu. Cela traduit de l’avis du ministre Traoré, « l’engagement ferme du gouvernement pour l’avènement d’une société juste et prospère au Burkina Faso ».
Notons que les résultats sont attendus au plus tard le 30 septembre 2025.
Jean-François SOME
Minute.bf