Boussouma : La JCI initie une formation en saponification pour les déplacés de Bisnogo peul

Donner « du sourire, de l’espoir » aux Personnes déplacées internes (PDI) de Bisnogo peul (commune de Boussouma, dans le Sanmatenga, région du Centre-Nord), c’est ce qu’a fait la Jeune Chambre Internationale (JCI) Ouaga Golden en jumelage avec la JCI Maguina du Niger et la JCI Miankala-Koutiala du Mali. Le jeudi 12 août 2021, à travers le projet « Au-delà des frontières », ces jeunes ont visité ces PDI à qui ils ont fait don de vivres, de vêtements, de savons, etc.

Après le Niger en 2019, c’est au tour du Burkina Faso d’accueillir, cette année (l’édition 2020 ayant été avortée à cause de la covid-19), le projet « Au-delà des frontières » porté par les 3 organisations sœurs de la JCI Ouaga Golden, de la JCI Maguina et de la JCI Miankala-Koutiala avec le Bénin comme pays invité d’honneur. Ce projet né de l’accord de jumelage entre ces organisations vise à briser les frontières entre ces différents pays. Comme le veut le deuxième vers de leur crédo, ces jeunes sont convaincus que « la fraternité humaine transcende la souveraineté des nations ». 

Ainsi, sensibles à la situation sécuritaire qui frappe leurs pays, les 3 organisations membres de l’accord de jumelage on retenu le thème : « Contribution de la jeunesse face à la crise sécuritaire » pour célébrer la présente édition du projet « Au-delà des frontières ». 

Dans l’esprit du thème, ils ont témoigné leur solidarité aux PDI de Bisnogo peul, à qui ils ont rendu visite ce jour et gratifié de dons. Avec des vivres, des bidons d’huile, du savon, des vêtements la JCI Ouaga Golden et ses sœurs jumelles du Mali, du Niger et du Bénin disent vouloir donner « du sourire et de l’espoir » a ces « personnes en détresse ».

Pour la présidente exécutive de la JCI Ouaga Golden, Ramatou Ouandé, il s’est agi pour eux, de jouer leur « partition » en tant que « jeunes actifs », face aux difficultés liées aux besoins en sécurité, en argent liquide, en abri et en alimentaire que vivent les 1 368 164 personnes déplacées que compte le Burkina (à la date du 31 juillet 2021).

En outre, les donateurs n’ont pas seulement donné du poisson aux bénéficiaires, ils ont aussi voulu leur apprendre à pêcher. Ramatou Ouandé et ses camarades ont initié une formation en saponification pour permettre aux déplacés de se faire de l’argent pour leurs besoins.

Pour la réalisation de ces actions, la JCI a bénéficié du soutien de personnes comme Cheick Oumar Diarra, le parrain de l’activité.

Appel est lancé aux bonnes volontés pour venir en aide aux déplacés

« La vie nous réserve des surprises. Ces personnes déplacées n’ont pas choisi leur situation. Ils y sont par le fait des circonstances. En tant qu’être humain, je me dis qu’on se doit de poser des actions positives qui vont soulager un tant soit peu les personnes défavorisées et bien entendu les personnes déplacées », a déclaré M. Diarra, expliquant les raisons de son parrainage.  Pour lui, « voir le sourire sur les visages de ces personnes donne de l’espoir ». Ainsi, a-t-il félicité les membres de la JCI pour leur « vision ».

Par ailleurs, il a saisi l’occasion pour inviter les bonnes volontés et les Burkinabè d’une manière générale, à faire preuve de solidarité à l’endroit des PDI.

C’est le même appel qu’a lancé le préfet de la commune de Boussouma, Sountongnoma Zoungrana. Evaluant à plus de 15 000 personnes le nombre de déplacés à Boussouma, il a salué « un geste noble » de la part de la JCI. Il a aussi invité les bonnes volontés à s’inscrire dans cette dynamique.

Comme lui, le représentant du maire de Boussouma et par ailleurs responsable de l’action sociale, Karim Ouédraogo a apprécié l’acte de la JCI à sa juste valeur. A son tour, , il a également appelé les uns et les autres à faire parler leur cœur à l’endroit de ces personnes, victimes de l’insécurité.

Enfin, qui de mieux que les déplacés eux-mêmes pour apprécier l’action de la JCI? Au nom des bénéficiaires, Rasmané Soré a multiplié les remerciements à l’endroit des donateurs. Il s’est surtout satisfait de la formation qu’ils recevront pour la fabrication des savons, chose qui, est-il convaincu, leur permettront de s’occuper de certaines charges.

Franck Michaël KOLA

Minute.bf