(Ouagadougou, le 23 décembre 2025). Le Comité national de coordination des activités de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso (CNCA-LBC/FT) a présenté, ce mardi 23 décembre 2025, le Rapport d’évaluation nationale des risques (ENR) de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. La cérémonie de présentation du rapport a été présidée par le Conseiller technique, Mamadou SERE, par ailleurs Président du Comité national de coordination des activités de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Cette évaluation, qui intervient après celle de la période 2009-2019, vise à protéger l’économie et les institutions nationales, ainsi qu’à renforcer la sécurité nationale. Elle fait suite à la recommandation n°1 du Groupe d’action financière (GAFI) qui prescrit la réalisation d’une évaluation nationale des risques (ENR) par les Etats.
L’évaluation conclut à des risques élevés de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme, amplifiés par l’informalité économique, l’usage des espèces et la porosité des frontières. Malgré près de 250 000 enquêtes et plus de 4 600 condamnations entre 2019 et 2023, les principales menaces (corruption, détournement de fonds publics, fraudes, trafics, exploitation illégale des ressources) demeurent largement invisibles; près de 90 % des produits criminels échappant à la détection et s’intégrant à l’économie légale.
Face à ces constats, a indiqué le Président du Comité national de coordination des activités de LBCF, Mamadou SERE, la lutte contre ces phénomènes exige une implication constante des autorités publiques, mais aussi une mobilisation pleine du secteur privé, qui reste confronté, en première ligne, aux menaces de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme. Pour lui, la présentation du rapport d’évaluation nationale des risques marque une étape décisive dans la contre-offensive contre le crime financier et le financement du terrorisme au Burkina Faso.
DCRP/MEF






