L’union pour la Renaissance/Mouvement Patriotique sankariste était face à la presse ce samedi 20 novembre 2021 pour parler de la situation sécuritaire à laquelle le Burkina Faso est confronté depuis quelques années. Pour Benewendé Stanislas Sankara, président de cette coalition de partis, même si l’attaque d’Inata n’est pas la plus meurtrière des attaques terroristes au Burkina Faso, elle est « la plus honteuse, la plus humiliante et celle qui met à nu nos insuffisances en tant qu’État ».
« Autant le coup d’État de septembre 2015 nous aura permis de nous débarrasser du Regiment de sécurité présidentielle (RSP), autant le drame d’Inata est l’occasion de mobiliser l’ensemble du peuple contre le terrorisme et les forces obscurantistes », a indiqué le président de l’UNIR/MPS, qui estime que le président du Faso a la « légitimité et la légalité nécessaire pour secouer le cocotier » en vue de se « débarrasser des bois morts pour asseoir une armée digne et professionnelle à même de nous garantir la victoire que le peuple attend » de lui.
« Le métier des armes comporte des risques, et ceux qui les fuient, quels que soient leurs grades doivent céder la place aux plus téméraires et aux patriotes sincères », a ajouté Benewendé Stanislas Sankara. Sur ce point, pense-t-il que cette guerre ne peut pas être gagnée « en étant dans des bureaux feutrés ». Il propose donc de confier l’opérationnel dans cette lutte aux jeunes officiers qui ont « fait leur preuve contre le coup d’État le plus idiot orchestré par le général Diendéré ». Le président de l’UNIR/MPS, reste convaincu qu’il y a des compétences dans l’armée qui peuvent combattre efficacement le terrorisme. Mais, il faudra, selon lui, responsabiliser les jeunes. En appelant à se débarrasser des bois morts, c’est pour lui, de mettre en retraite anticipée les haut gradés.
L’union dans la lutte contre le terrorisme
L’UNIR/MPS appelle le président du Faso à entreprendre les restructurations militaire et administrative que la situation exige de lui en tant que chef suprême des armées et garant de l’unité nationale. Il l’appelle à décréter, après délibération en conseil des ministres, l’état de siège et l’état d’urgence.
Cette coalition des forces progressistes et sankatistes estime que depuis que le Burkina Faso est attaqué, le pressient du Faso n’a pas usé de ses prérogatives telle que l’exige la situation. « Nous disons qu’il est maintenant temps d’être chef de guerre et nos chef de terre », a-t-il martelé.
Aussi, le principal conférencier a-t-il souhaité l’union du peuple burkinabè dans la lutte contre le terrorisme.
« Ne nous trompons pas d’ennemis. Même si nous avons des opinions plurielles et diversifiées, même si nous sommes des adversaires politiques, nous avons en commun les valeurs républicaines de paix, de tolérance, de démocratie et de liberté. Battons nous ensemble contre l’hydre terroriste pour sauvegarder un Burkina Faso dans lequel nous pourrons opiner sur nos divergences programmatiques. Devant l’histoire, nous avons le devoir de fédérer nos énergies pour une nation unie contre l’hydre terroriste », a conseillé Benewendé Stanislas Sankara.
Il a appelé les populations à être solidaires des Forces de Défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui mènent le combat contre l’hydre terroriste sur le terrain. L’UNIR/MPS a réitéré son appel à la mobilisation populaire généralisée contre l’envahisseur et contre l’extrémisme violent et l’obscurantisme.
Au chef de l’Etat, il l’invite à user de toutes ses prérogatives constitutionnelles pour le retour rapide à la paix et à la quiétude réclamées par le peuple burkinabè.
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