Depuis la fin des travaux de construction du barrage de samandeni des pêcheurs venus d’horizons divers se sont installés sur ses berges. Ils font face à des difficultés liés à leurs activités mais surtout à leur cadre de vie.
Inaugurée le 30 novembre 2019, le barrage de Samendeni a fait susciter des vocations de pêcheurs chez certains habitants de la localité et a fait l’objet d’immigration de pêcheurs venus pour la plupart du Mali. Installé sur les berges du barrage depuis son inauguration, Yacouba Niamba originaire du Nayala a d’abord été à Marakala au Mali puis à Banzon avant de venir se fixer à Samendeni. « Samendeni est nettement mieux pour moi parce que je suis chez moi », soutient-il. Mais, ce pêcheur rencontre certaines difficultés dans l’exercice de son metier.

« A mon niveau, les difficultés que je rencontre sont dues à l’acquisition des bons matériels de pêches. La coopérative nous vient en aide comme elle peut mais ce n’est pas suffisant », a-t- il laissé entendre.
« Le centre de santé le plus proche de notre site est à plus de 6 kilomètres »
Venus du Mali pour apporter leurs expertises dans la pêche à leur frère du Burkina, des pêcheurs bozos sont installés tout au long des berges du barrage. « Nous vivons en parfaite harmonie avec les autochtones de la localité », a confié Sako Lassina. « Nous sommes à jour de nos taxes et impôts liés à notre activité. Ce que nous déplorons c’est le fait que le centre de santé le plus proche de notre site d’accueil est situé à plus de 6 km. C’est un véritable souci lorsque nos enfants, nos femmes sont malades », a-t-il poursuivi.

« La corvée d’eau potable est une triste réalité sur les berges du barrage Samendeni »
Pour sa part, Sako Wahab qui est installé sur le même site nous apprend que les autorités locales et nationales sont au courant de leur présence sur le site. « Nous faisons face à une situation assez critique liée à l’absence d’une source d’eau potable : pas de puits ni de forage. La corvée d’eau potable est une triste réalité ici au niveau du barrage », affirme Sako Wahab.
Les pêcheurs plaident auprès des autorités compétentes pour que l’on leur vienne en aide sur le plan de la santé et surtout de l’accès à l’eau potable.
Ben Khaled Ashmir
Minute.bf