L’audition des témoins et victimes a pris fin. La Chambre procède actuellement aux confrontations entre les prévenus et les victimes ou témoins. Un appareil boomer a été envoyé à l’audience de ce mardi 29 avril 2025 pour écouter des échanges audios entre le juge Yoda et les co-prévenus.
Dans ces échanges avec Lamine Tera, Sidaty Yoda reconnaît avoir créé une affaire. « Comme c’est moi j’ai créé cette situation, j’ai compris. C’est déjà gâté. Je suis prêt à assumer », a-t-on entendu de l’audio. Cependant, le président Yoda, à la barre, soutient que l’audio concerne une autre affaire d’ordre financier antérieure à celle jugée actuellement.
Son interlocuteur Lamine Tera confronté a rejeté les dires du président du Tribunal de Banfora. « Moi, je n’ai pas parlé d’une autre affaire avec lui. C’est l’unique affaire qui est là », a-t-il réagi.
« Pourquoi le président Yoda dit qu’il est prêt à assumer ? », demande un avocat d’une partie au procès. « Comme c’est lui qui a donné l’ordre et les numéros des parcelles, c’est pour cela qu’il dit ça », a répondu Lamine Tera.
Un fait marquant, à la fin des débats, un avocat de la défense de deux des trois prévenus est revenu sur la demande de son client qui était de jurer sur la terre. L’avocat a même dit qu’il a le Coran dans son sac. Un fait qui a soulevé un rire dans l’assistance.
A cette requête, les avocats du prévenu Sidaty Yoda se sont farouchement opposés. Un avocat a indiqué que nulle part, il n’est écrit dans le code de procédure que les prévenus doivent jurer sur les livres saints ou sur la terre. Il a demandé au juge de s’en tenir à ce que le législateur a prévu dans les textes.
La Chambre a indiqué qu’il revenait au prévenu de décider. Et vu que son conseil s’y oppose, le Tribunal a rejeté la requête.
L’audience se poursuit avec les faits de blanchiment de capitaux.
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