Le lundi 16 juin 2025, Édouard (nom d’emprunt), commerçant de 44 ans, a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouaga I, délocalisée à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO), à l’occasion d’une audience foraine. Il répondait des faits de vol d’un vélomoteur, commis à Ouagadougou au préjudice de Fanta (nom d’emprunt), propriétaire légitime du bien.
À la barre, le prévenu a catégoriquement nié les faits, affirmant qu’il avait hérité du vélomoteur de son défunt frère. Il prétend être victime d’un règlement de compte, rejetant toute responsabilité dans l’acte incriminé. Pourtant, selon les dispositions des articles 611-1 et 611-2 du Code pénal, est reconnu coupable de vol quiconque soustrait frauduleusement une chose appartenant à autrui.
Le Président du tribunal a relevé plusieurs incohérences dans les déclarations d’Édouard : tantôt il évoquait un complot à son encontre, tantôt il reconnaissait avoir subtilisé le bien dans une concession au cours de la nuit. Malgré ses dénégations, le vélomoteur a bel et bien été retrouvé en sa possession.
Pour le ministère public, l’infraction est entièrement constituée : l’élément matériel est établi, et la conscience du caractère délictueux de l’acte est manifeste. Il a donc requis la déclaration de culpabilité et, en répression, une peine d’emprisonnement de douze (12) mois ainsi qu’une amende de cinq cent mille (500 000) francs, toutes deux assorties du sursis. Le prévenu étant un délinquant primaire, le procureur a également demandé sa condamnation aux dépens.
Après délibéré, le tribunal a reconnu Édouard coupable et l’a condamné à douze (12) mois de prison, dont six mois ferme, ainsi qu’à une amende ferme de cinq cent mille (500 000) francs. La contrainte judiciaire en cas de non-paiement a été fixée à trois (3) mois. Il est également condamné aux dépens.
C’est le lieu pour le tribunal de rappeler que chaque citoyen est invité à gagner dignement sa pitance. Les épreuves de la vie ne sauraient justifier le recours à des actes délictueux : la sincérité dans l’effort reste la seule voie honorable.
𝗗𝗖𝗥𝗣-𝗠𝗝𝗗𝗛𝗥𝗜