Le jeudi 5 juin 2025, Noraogo (nom d’emprunt) a comparu devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Tenkodogo, poursuivi pour des faits de diffamation, conformément à l’article 524-1 et suivants du code pénal.
Les faits remontent au 3 avril dernier. Au cours d’un échange informel autour d’un thé, en présence de plusieurs personnes, l’intéressé aurait tenu des propos graves mettant en cause les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de Ouargaye.
Il leur imputait l’intention de livrer la population de Kohogo aux groupes terroristes, en orchestrant de prétendues manœuvres de désensablement des tranchées, assorties d’instructions suspectes demandant à la population de ne pas fuir face à d’éventuels tirs, sous prétexte d’un entraînement militaire.
Ces déclarations mensongères, formulées sans fondement, ont été entendues par la conjointe du chef VDP de Ouargaye, présente sur les lieux. Indignée, elle a interpellé Noraogo, lequel l’a sèchement éconduite. Informé par son épouse, le chef VDP a saisi sa hiérarchie, qui a décidé de porter plainte.
Suite à l’enquête diligentée, Noraogo a été déféré devant le procureur du Faso près le Tribunal de Tenkodogo, puis traduit devant la juridiction compétente.
À la barre, le prévenu a reconnu avoir menti et admis ne disposer d’aucune preuve étayant ses accusations. Il a exprimé des regrets, sollicité le pardon des FDS et VDP, et imploré la clémence du tribunal.
Après les réquisitions du ministère public, le tribunal l’a reconnu coupable de diffamation et l’a condamné à 12 mois de prison, dont 6 mois fermes, assortis d’une amende de 500 000 francs CFA avec sursis, conformément à l’article 524-4 du code pénal.
𝗗𝗖𝗥𝗣-𝗠𝗝𝗗𝗛𝗥𝗜