Le renseignement est un besoin urgent pour triompher dans cette guerre contre l’hydre terroriste. Cela, les femmes du Mouvement Faso Lagam Taaba Zaka l’ont compris. En conférence de presse ce samedi 19 août 2023 à Ouagadougou, elles ont décliné leur stratégie pour aider les Forces combattantes à mener à bien leur offensive sur les positions terroristes.
C’est dans le renseignement que les femmes du Mouvement Faso Lagam Taaba Zaka entendent s’investir. Ces femmes sont conscientes que « cette guerre contre le terrorisme est une guerre de renseignement ». À les entendre, le premier camp à avoir les renseignements justes est celui qui prend le dessus. Et si jusque-là les « Forces combattantes rencontrent des difficultés, c’est dû à un problème d’information, qui n’arrive pas toujours à temps ». C’est là où Mariam Compaoré, secrétaire générale de la section femme dudit Mouvement et ses camarades entrent en jeu. « Avec le Mouvement Faso Lagam Taaba Zaka, on a décidé de mettre les femmes au devant du renseignement. Dans les villes, les villages et les quartiers, nous allons déployer des femmes pour le renseignement de proximité. Avec notre stratégie à nous (…), nous allons recueillir des informations et les filer à qui de droit », a-t-elle décliné.

Cette stratégie, poursuit-elle, vient en réponse au changement de stratégie de « l’ennemi ». « Sur le front, ils (les terroristes, ndlr) ne sont plus regroupés. Ils sont dans les villes, les villages et quartiers. Ce sont nous les femmes qui sommes mieux placées pour pourvoir les détecter et transmettre surtout à temps l’information à qui de droit. C’est ce qui sera notre contribution pour aider nos Forces combattantes afin de sauvegarder notre patrie. Nous sommes déterminées à accompagner cette lutte contre le terrorisme », a ajouté Mme Compaoré.
Paraphrasant le président Thomas Sankara, ces femmes disent être celles « qui luttent et proclament, qu’un esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort ».
En outre, Mariam Compaoré a invité « les autres femmes qui hésitent » à prendre conscience et à rejoindre la lutte.
Du reste, les conférencières ont profité de cette aubaine pour demander au président de la Transition, Ibrahim Traoré, « à intégrer les femmes dans le renseignement et être à leur écoute ». Elles ont aussi réitéré leur « solidarité envers la transition malienne et celle du Burkina Faso pour leurs engagements humains et patriotiques à l’endroit du peuple frère Nigérien ».
Mathias Kam
Minute.bf