mercredi 18 juin 2025
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Ouagadougou : Des manifestants demandent la relecture de la Constitution

Répondant à l’appel de la Coordination nationale des OSC du Burkina Faso, plusieurs centaines de personnes ont pris d’assaut la place de la Nation ce samedi 1 juillet 2023, pour disent-elles, exiger « une relecture de la Constitution au Burkina Faso ».

En depit de la pluie qui a arrosé la ville de Ouagadougou aux premières heures de ce samedi, les manifestants ont rallié progressivement la place de la nation pour, selon eux, « Dire Oui à une relecture de la constitution actuelle du Burkina Faso». A coups de tintamarres, de vuvuzelas et de fanfares, ils ont appelé le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, à « changer la Constitution » du pays. Pour les organisateurs de cette activité, la constitution burkinabè dans son état actuel ne répond pas aux aspirations du peuple.

A les entendre, elle est inspirée de la constitution européenne et a été conçue « pour maintenir le peuple sous le joug de la domination » des puissances impérialistes . « Notre souveraineté ne doit plus être partielle mais totale et non négociable. C’est pourquoi, nous, peuple invincible de la rapacité venue de loin, disons Oui à un changement constitutionnel à l’image des réalités burkinabè; Oui aux initiatives endogènes de développement et de sécurité; Oui à la liberté du Burkina dans ses choix de partenariats; Non à la manipulation du peuple burkinabè par certaines organisations sous régionales et internationales telles que la CEDEAO et l’union européenne; Non aux valets locaux et leurs politiques internes de déstabilisation; Non aux politiques françaises de déstabilisation et de diabolisation du Burkina Faso, ainsi que d’autres nations africaines », a clamé le porte-parole de la Coordination face à la foule surchauffée.

Son avis est aussi partagé par Salif Zoromé, selon qui la constitution actuelle du Burkina Faso freine beaucoup de choses. D’après lui, son changement s’inscrit également dans la dynamique de la lutte antiterroriste.

Salif Zoromé estime que la Constitution ne répond pas aux aspirations du peuple

« Le président a dit que sa boussole c’est le peuple. Donc quand le peuple voit quelque chose qui n’est pas bon, on va lui dire. Aujourd’hui, nous voyons que la constitution n’est pas bonne pour nous. On doit changer ça parce que ça dérange beaucoup de choses. Les blancs nous ont proposé ça pour pouvoir continuer à piller notre pays. Il faut qu’on modifie ça pour que ça réponde à nos aspirations actuelles et à nos propres réalités », a-t-il déclaré.

Il a en outre tenu à rassurer sur le fait qu’aucune quelconque subvention n’a été reçue d’une tierce autorité pour l’organisation de ce meeting. « Tout ce que vous voyez ici, c’est des gens qui aiment le Burkina Faso qui ont juste décidé de contribuer à leur manière. Certains même sont à l’extérieur mais a chaque fois qu’il y a quelque chose, ils contribuent à leur manière. Donc, ne voyons pas toujours ce côté des choses », a-t-il lancé aux éventuels détracteurs.

Plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées pour cette manifestation

Soulignons que plusieurs activistes de la sous région ont été invités à cette manifestation.

Oumarou KONATE

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