Le ministère de la fonction publique a tenu, ce mardi 16 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier national de validation de l’étude monographique sur l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle au Burkina Faso. Cet atelier a pour but de trouver des recommandations pour étendre le chantier de la protection sociale au Burkina Faso.
L’économie informelle occupe une place importante dans l’économie nationale burkinabè. En effet, selon l’enquête régionale intégrée de l’Emploi et le secteur informel (ERI-ESI) réalisée par l’institut national de la statistique et de la démographie (INSD) en 2018, au Burkina Faso, l’économie informelle représentait en moyenne, entre 2004 et 2012, 49,2% du Produit intérieur brut (PIB) et occupe plus de 70% de la population active en milieu urbain.

Avec la situation sécuritaire du pays, le secteur informel a accueilli nombre de déplacés internes. « Ce secteur, très dynamique et en expansion est le point de refuge de milliers de Burkinabè ‘exclus’ de l’économie conventionnelle. Cette situation s’est aggravée ces dernières années au regard de la situation sécuritaire nationale marquée par un fort taux de déplacés internes », a laissé entendre le secrétaire général du ministère de la fonction publique, Hamidou Sawadogo.
Ainsi, au vu des menaces qui pèsent sur les acteurs du secteur informel, le ministère de la fonction publique, entend mettre en place des mesures de protection sociale pour réduire la vulnérabilité des travailleurs de l’économie informelle. « Ces mesures vont de la couverture du risque de vieillesse à l’octroi de crédits financiers en passant par l’allègement de l’accès à l’offre de santé par le système de subventionnement de certains soins et par la promotion des mutuelles sociales », a soutenu le Secrétaire général du ministère en charge de la fonction publique.

A en croire le Directeur Général de la protection sociale, Karlé Zango, une étude a été menée préalablement sur la question. Cette étude a concerné les différentes régions du Burkina Faso dans le but d’analyser le taux de satisfaction des travailleurs du secteur informel sur l’assurance volontaire mise en place par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). A l’issue de cette étude, des recommandations ont été faites. Toutefois, estime-t-il qu’il revient aux acteurs d’apprécier l’état actuel de la situation du pays, pour analyser la mise en œuvre des recommandations qui sont en adéquation avec le développement du Burkina afin de travailler pour leur effectivité sur le terrain dans un futur proche.
Il faut rappeler que le rapport provisoire de l’étude a été soumis à l’appréciation du comité de suivi lors de l’atelier de pré-validation tenu les 9 et 10 mars 2023 a Ouagadougou.
Fatoumata KONATE (Stagiaire)
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