dimanche 21 décembre 2025
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Burkina : « Science au féminin », un projet des étudiants de l’USTA pour promouvoir le leadership féminin

Susciter plus d’engagement féminin dans le domaine scientifique, c’est toute la motivation du Club des étudiants en pharmacie de l’Université Saint Thomas d’Aquin (C.E Pharm-USTA). Ces derniers ont lancé, à cet effet, le projet « science au féminin ». Ce samedi 11 mars 2023, ces étudiants ont initié un panel sous le thème, « Engagement et implication de la gente féminine dans le milieu scientifique enjeux défis et perspectives », en collaboration avec Oxfam Burkina, à travers sa structure voix et leadership des femmes.

Les chiffres « sont alarmants » sur l’implication des femmes dans la recherche scientifique au Burkina. Elles se comptent du bout du doigt, ces femmes qui s’engagent dans ce volet supérieur. Pourtant, les longues études et les gros diplômes ne sont pas l’apanage seuls des hommes. Il en existe, tout de même, des femmes qui ont brisé le tabou dans la recherche scientifique. C’est donc pour susciter un engouement et un élan de motivation pour les femmes que le Club des étudiants en pharmacie de l’Université Saint Thomas d’Aquin (C.E Pharm-USTA) a créé « science au féminin ». 

Sthella Ky, présidente du C.E Pharm-USTA déclinant les objectifs du panel

Pour Sthella Ky, présidente de ce club, c’est un panel qui est organisé en différé de la célébration des droits de la femme, le 08 mars. Il vise entre autres, selon la présidente du club, à « promouvoir et encourager le leadership féminin » dans les sciences en particulier et la société en général. 

Et pour Aïda Zougmoré, membre du club et présidente du Comité d’organisation, la science attire pourtant beaucoup de femmes, mais très peu arrivent à tenir jusqu’au bout. « Les femmes sont nombreuses dans les amphithéâtres de médecine, de pharmacie ou chirurgie dentaire, mais, très peu sont dans les recherches ou dans les laboratoires. Pourtant, au départ, elles sont nombreuses à y être, mais au final peu arrivent au bout. Quelque part, il y a quelque chose qui ne va pas. Et c’est la question que nous nous sommes posée et nous avons bien voulu poser aux autres pour qu’ensemble, nous puissions trouver des solutions », a-t-elle indiqué.

Dr Elisabeth Dabiré, représentante de la présidente d’honneur, Dr Maminata Coulibaly/Traoré relevant des contraintes empêchant des femmes à aller jusqu’au bout dans le domaine scientifique

Dr Elisabeth Dabiré, représentante de la présidente d’honneur, Dr Maminata Coulibaly/Traoré, Directrice technique et scientifique de l’IRSS, a souligné que la femme est confrontée à plusieurs contraintes contrairement à l’homme. Cela, selon Dr Dabiré, peut constituer un obstacle pour l’engagement des femmes. 

Dans sa communication, « l’engagement des femmes en milieu scientifique », Dr Élisabeth Dabiré a insisté sur l’aspect social qui fait barrage à la vie scientifique de la femme. « Biologiquement la femme a des contraintes qui n’ont rien à avoir avec celles de l’homme. C’est cela souvent qui est un obstacle à la poursuite des études des femmes au niveau des sciences. Ces études scientifiques, disons le, sont très longues », a-t-elle appuyé. Par exemple, Dr Dabiré, cite, la maternité. « Pour avoir un doctorat, c’est minimum 7 ans. Vu l’âge, il y a des femmes qui finissent à un certain âge et pour procréer, il y a des problèmes. Si en cours de route d’autres ont un enfant et sans accompagnement, cela peut être un obstacle à ses études », a-t-elle ajouté.

Une vue des participants au panel

Poursuivant dans les conseils, Dr Dabiré, a préconisé le courage. « Il faut être déterminée. Quand on est déterminée, on trouve des solutions à ses problèmes. Il faut trouver un accompagnement extérieur pour pouvoir poursuivre les études. Les problèmes ne vont pas manquer, mais il faut arriver à voir cela comme un escalier pour arriver à son objectif », a-t-elle étayé.

Clarisse Yaméogo, représentante de Oxfam Burkina à travers sa structure voix et leadership des femmes, a incité les jeunes étudiantes à « être motivé à poursuivre les études pour être des modèles de réussite dans l’avenir ».

En rappel, le Club des étudiants en pharmacie de l’Université Saint Thomas d’Aquin (C.E Pharm-USTA), est une section du club des pharmaciens du Burkina, créé depuis 2001. La section USTA a été créée le 26 mars 2022 et évolue dans le cadre scientifique et tout ce qui est en rapport avec la santé publique, les affaires humanitaires, l’environnement, le sport, la culture et le développement personnel. Le C.E Pharm-USTA est une structure à vocation scientifique sans aucune confession religieuse.

Mathias Kam

Minute.bf

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