La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était en session extraordinaire ce jeudi 16 septembre 2021 à Accra, pour se pencher sur la situation sociopolitique en Guinée, après le putsch qui a renversé Alpha Condé. La CEDEAO ordonne aux putschistes, de libérer immédiatement et sans condition le président Condé et d’organiser des élections d’ici à 6 mois.
La CEDEAO a réitéré sa condamnation du coup d’État intervenu le 5 septembre dernier en Guinée contre le président Alpha Condé. À sa conférence de ce jour, la l’organisation sous-régionale a exigé aux putschistes, « la libération immédiate et sans condition du président Alpha Condé ».
Par ailleurs, la CEDEAO maintient « la suspension de la Guinée » de toutes ses « instances jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel ». Elle enjoint également les putschistes à organiser, « dans un délai de 6 mois, des élections présidentielle et législatives pour la restauration de l’ordre constitutionnel ». Lesquelles élections sont interdites aux membres du Conseil national du Rassemblement et du Développement (CNRD), selon le communiqué de la CEDEAO, qui annonce également le « gel » des avoirs financiers de ces derniers et de leurs familles, à qui elle a également interdit de voyager.
En outre, cette session extraordinaire de la CEDEAO s’est également penchée sur la transition malienne à qui elle a réitéré sa demande de « respect strict du calendrier (…) devant conduire à la tenue effective des élections dans le délai non négociable de février 2022 ». A cet effet, elle enjoint les autorités de la transition à « soumettre au plus tard à la fin du mois d’octobre le chronogramme devant conduire aux étapes essentielles pour les élections de février 2022 ».
Sur la transition malienne toujours, la CEDEAO a dénoncé « la volonté des autorités de la transition d’engager des compagnies de sécurité privée au Mali ». Et ce, parce qu’elle s’est dite « très préoccupée par les conséquences certaines sur la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région ».
Sur demande des membres de la conférence, le président en exercice de la CEDEAO, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, visitera dès que possible la Guinée et le Mali, « afin de notifier en personne, les décisions de la conférence ».
Minute.bf