Le ministre d’Etat, ministre en charge de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré, était face à la presse ce mardi 1er juin 2021 à Ouagadougou. Il s’est agi pour le ministre Diabré de présenter un rapport qui, en premier lieu, fait le point de la réflexion sur la question de la réconciliation dans le pays et qui, en second lieu, propose une feuille de route devant conduire au forum national qui scellera la réconciliation entre les burkinabè.
Le rapport sur la réconciliation nationale présenté par le ministre en charge de la question, Zéphirin Diabré, comporte principalement six grandes parties. Au premier point, le rapport revient sur les termes de la mission du ministère en charge de la réconciliation en matière de cohésion sociale, de l’organisation d’un forum national de réconciliation.
Deuxièmement, le rapport définit les fondements, les initiatives antérieures de réconciliation nationale, la commission de la réconciliation nationale et des reformes/HCRUN (Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale). A entendre le ministre Diabré, à ce niveau, l’acception que l’on doit donner à la réconciliation nationale est que : « c’est un processus d’acceptation et de déculpabilisation dans l’optique d’une nation, après un épisode douloureux ou honteux de l’histoire récente du pays ».
Comme troisième point du rapport, Zéphirin Diabré a exposé les besoins actuels de réconciliation au Burkina tels que perçus par les acteurs. Ainsi, il a noté les besoins nés des problèmes politiques, communautaires, sécuritaires ; des crimes économiques et financiers ; des frustrations individuelles ou collectives, générées par des décisions administratives, et des problèmes nés de la gouvernance de l’Etat et de la défiance vis-à-vis de lui.
Quatrièmement, le rapport présente une nouvelle démarche de réconciliation qui s’appuie essentiellement sur une vision stratégique ; des objectifs à chaque problème de réconciliation, le respect du triptyque: Vérité-Justice-Réconciliation ; un processus largement inclusif et participatif, et la promotion des solutions endogènes héritées de l’histoire et de la culture du pays.
Comme cinquième point du rapport, le ministre Diabré a fait mention des outils d’orientation, de pilotage, de gestion et de mise en œuvre de la réconciliation nationale. Il s’agit à ce niveau de la mise en place d’instruments d’orientation, de supervision et de pilotage ; d’instruments de gestion et de mise en œuvre ; des instances de concertation ; de l’organisation d’un forum national, et des outils de plaidoyer et de communication. Il faut noter qu’à partir de ce point, ont été créés des instruments tels que le Conseil National d’Orientation et de Suivi (CNOS), le Comité des Experts et les Comités de pilotage/comité de rédaction.
Enfin, le point six du rapport concerne la feuille de route qui comprend essentiellement le recensement des activités à mener jusqu’au forum national de réconciliation. Il est prévu là des concertations, des séminaires, des plaidoyers et des communications avec différents acteurs.
Hervé KINDA
Minute.bf