En conférence de presse ce jeudi 27 mai 2021, l’Association des Elèves et Scolaires de Ouagadougou (AESO) a appelé les élèves de ville de Ouagadougou et environnants, et des autres régions du Burkina Faso, à faire « preuve de courage, de sacrifice » et à se mobiliser davantage au sein de leurs organisations, pour refuser ces réformes «anti-élèves», quelle que soit leur année d’application.
L’association exige l’annulation pure et simple du décret portant les réformes de l’examen du baccalauréat; le maintien des deux sujets au choix Histoire-Géographie et en SVT; la libération immédiate et sans conditions de tous les élèves détenus à la MACO; la prise en charge complète des blessés par le gouvernement ; l’arrêt immédiat de la répression sous toutes ses formes sur les élèves en lutte; l’arrêt immédiat des poursuites policières et des arrestations ; la réouverture immédiate du Lycée Phillipe Zinda Kaboré ; le respect des franchises scolaires.
« Si le gouvernement persiste dans ces réformes, dans les jours à venir, l’État sera le seul responsable de la dégradation du climat social », a prévenu Madi Ouédraogo, le porte-parole de l’AESO. Selon les dires du porte-parole, le 24 mars 2021, l’AESO a demandé une audience en déposant une lettre au secrétariat général du Ministère en charge de l’Education. Se basant sur cela, l’AESO s’est inscrit « en faux concernant ce que le ministre Ouaro a déclaré sur le plateau d’une télé en disant qu’aucune structure du genre ne lui a demandé une audience relative à la crise scolaire ».
Revenant sur le décès de l’élève de Kongoussi aux premières heures des manifestations contre ces réformes, Madi Ouédraogo a indexé la responsabilité du gouvernement. « Nous disons que Cécile Kinda est décédée à la suite de la répression parce que le ministre a voulu maintenir sa position pour la mise en place de ces réformes », a martelé Madi Ouédraogo.
« L’AESO est une structure sérieuse »
Les manifestations des élèves contre les réformes scolaires ont causé « près de 100 blessés dont certains graves et toujours à l’hôpital », a fait savoir le porte-parole de l’AESO. Egalement 8 élèves sont actullement détenus à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO).
« Nous ne nous reconnaissons pas concernant ce qui est arrivé au Zinda (…) L’AESO est une structure sérieuse et responsable. Quand il y a un problème, nous allons assumer. Mais ça, nous ne l’avons pas fait parce que nous, quand nous sortons, nous avons un dispositif de sécurité qui encadre le mouvement. C’est quand il y a eu la répression que tous ces désastres sont arrivés. Nous tenons les autorités responsables de tout ce qui s’est passé », a signifié Madi Ouédraogo.
Par ailleurs, il faut savoir que la conférence de presse de l’AESO devrait se tenir au lycée Bogodo, mais le proviseur dudit lycée, d’après ce que les premiers responsables de l’association ont fait comprendre aux journalistes, a refusé d’accorder une salle sous prétexte qu’il « ne veut pas avoir un problème avec sa hiérarchie ». C’est ce qui a amené l’AESO à tenir sa conférence de presse dans les locaux de l’UGEB.
Minute.bf
Ce fut vraiment dommage, votre absence à l’émission du 21 mai dernier sur … BF1 je crois, qui a vu la présence de la F-SYNTER, du Ministre ENAPLN et de deux représentants APE. N’y aviez-vous pas été conviés? Des échanges contradictoires avec votre présence auraient permis à chacun/chacune de se faire une bonne idée, car selon un adage de chez nous, la personne qui présente son cas toute seule, en l’absence de protagoniste(s), se donne toujours raison. Vraiment dommage, on aurait pu suivre tout celà en direct, avec des explications et justifications complémentaires de part et d’autre