mercredi 24 décembre 2025
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Crise éducative : « Les élèves font l’affaire de certains syndicats…» (Miguel Kouama)

Miguel Kouama est professeur certifié de Philosophie en poste au lycée municipal de Kongoussi, dans la province du Bam. Il est également écrivain et intervient dans la formation en prise de parole en public. Dans cette interview qu’il a accordée à www.minute.bf, il est revenu sur la crise scolaire née de l’annonce des réformes éducatives. Il donne son point de vue sur cette question qui tient depuis plusieurs semaines en haleine l’actualité burkinabè. Il ouvre également une fenêtre sur la formation des élèves à travers « Les Gladiateurs des mots », une initiative née pour former les élèves sur la prise de parole en public. Nous vous proposons son intervention dans les lignes qui suivent.

Minute.bf : Vous êtes connu comme un influenceur dans le domaine de l’éducation. Est-ce que ce terme peut être ajouté à votre présentation pour parler des différents domaines dans lesquels vous intervenez ?

Miguel Kouama : Oui, on peut l’ajouter. Sauf que le terme lui-même, a été galvaudé dans une certaine mesure, à cause de certaines rivalités que nous entretenons entre enseignants. Pourtant, nous avons voulu utiliser ce terme dans un sens positif, dans le sens où nous faisons des analyses, des interpellations pour qu’il y ait des changements positifs dans le domaine éducatif. Quand vous allez au ministère de la fonction publique, au niveau des internautes, je figure dans le top 3 des internautes les plus suivis par les agents de ce ministère. Dès que je fais une publication qui touche l’administration publique, ils essaient de passer cela au scanner et de voir ce qu’ils peuvent faire pour prendre en compte certaines recommandations. Je pense que c’est dans ce sens qu’il faut voir le terme influenceur, en ce qui me concerne.

Pour certains collègues, avoir rencontré le ministre dans ce cadre, faisait de moi un traitre. C’était une occasion pour eux de régler de vieux comptes avec moi. Mais ça, c’est un combat d’une autre dimension. Je pense qu’on doit laisser cela à ceux qui n’ont que ça à faire comme combat.

Nous avons constaté que les réformes qui font l’objet de querelles aujourd’hui sont en train de bouleverser le système éducatif. Les élèves sont toujours en grève pour contester ces réformes. En tant qu’enseignant, quelle lecture faites-vous de ces réformes ?

Ces réformes actuelles prises dans leur globalité, n’ont manifestement pas une carrure révolutionnaire. Elles ne viennent pas changer fondamentalement le quotidien des élèves, encore moins le quotidien des enseignants, ni même, fondamentalement, nos examens scolaires, à savoir le BEPC ou le BAC. De ce point de vue, cela ne devrait pas donner lieu à ce tollé ou à cette contestation.

Je trouve que, pour des réformes de ce genre, le gouvernement aurait dû procéder autrement. Etant donné que ces réformes ont du mal à passer et que le gouvernement prévoit des assises nationales sur l’éducation dans les semaines à venir, de mon point de vue, il serait beaucoup plus intéressant de reverser ces réformes aux assises nationales, de sorte à ce qu’elles fassent des débats beaucoup plus démocratiques, qui incluent beaucoup plus de composantes, de sorte à ce que si ces réformes passent au niveau des assises, elles s’imposent d’elles-mêmes. Il n’y aura plus de contestations à ce niveau. Actuellement, ces réformes peuvent être un prétexte pour boycotter l’année scolaire en cours. Il est vrai que le nombre d’établissement en mouvement n’est pas très élevé, mais nous ne savons pas ce que demain nous réserve. C’est ce facteur d’incertitude qu’il faut prendre en compte dans l’analyse et dans l’anticipation des choses.

Selon le ministre en charge de l’éducation nationale, ces réformes ont été adoptées au cours d’un atelier, par les acteurs éducatifs, dont certains syndicats qui soutiennent aujourd’hui la lutte des élèves contre lesdites réformes. Comment comprendre ces attitudes ?

Tout le nœud du problème se trouve dans le fait qu’au cours de cet atelier, la F-SYNTER a émis des réserves. Au plan numérique, la F-SYNTER était représentée par une seule personne à cet atelier. Dans le système de fonctionnement, il faut que cette personne revienne rendre compte à la base. Peut-être que c’est au moment où la F-SYNTER accordait ses violons à l’interne que le gouvernement est passé à la vitesse supérieure, sans avoir pris le soin d’aller à la sensibilisation et sans avoir eu la réponse définitive de la F-SYNTER. Une explication technique donnerait cette lecture-là. 

Nous sommes dans un contexte où, notamment les syndicats de la G4 (F-SYNTER et autres syndicats) qui sont d’obédience communistes en gros, ont un contentieux avec le ministre Ouaro, notamment avec la suspension des salaires, la suspension des examens blancs… Il y a eu des répressions au niveau du BAC et du BEPC. Nous n’allons pas rentrer dans les détails, mais il convient de rappeler qu’il y a des enseignants qui n’ont pas émis des notes, qui n’ont pas calculé des moyennes, etc. et se sont vus écarter de l’examen du BAC et du BEPC. La revanche, il faut la prendre à un moment donné. On voit qu’il y a un mouvement des élèves qui s’accentue de jour en jour. Ce mouvement peut coûter cher au ministre. On n’a pas besoin de rentrer dans les débats pour comprendre qui a raison ou pas, ou si le mouvement est justifié ou pas. De toutes les façons, nous avons quelqu’un qui se dresse contre notre ennemi. Du coup, la personne devient notre ami. Il y a cette deuxième lecture qu’il ne faut pas occulter. Actuellement, les élèves font l’affaire de certains syndicats qui ont des comptes à régler avec le ministre. C’est là une lecture politique que je fais de la situation.

Sinon, pour la suppression des sujets au choix en HG et SVT, on peut décider de ramener le programme de ces matières à moitié, c’est-à-dire que si on avait 40 leçons pour deux sujets au choix, on peut ramener le programme à 20 leçons pour un sujet. Cela est technique. Mais aujourd’hui, ce que nous constatons dépasse le cadre technique. Il y a un règlement de compte politique qui est en bas et c’est ce qui alimente les tensions que vous voyez en surface. Mais personne ne peut le dire au risque de s’exposer à la vindicte populaire.

Dans leurs revendications, les élèves redoutent l’organisation d’un test d’entrée à l’Université avec ces réformes. Ces craintes ne sont-elles pas justifiées?

Cette lecture des élèves peut être juste parce que c’est une lecture qui ne peut pas être gratuite. Elle se fonde sur une expérience vécue, pas forcément dans le domaine de l’éducation. On voit ce qu’il se passe dans le domaine du foncier où aujourd’hui les populations sont prises en tenailles dans la politique foncière des promoteurs immobiliers. En faisant ce rapprochement avec le domaine de l’éducation, si on restreint l’accès à l’université, cela permet, au plan politique, de maitriser la démographie universitaire. Au plan économique, cela permet d’orienter le surplus vers les universités privées. Qui est actionnaire dans ces universités privées ? Elles sont les prête-noms de qui ? On peut se poser ces questions et les réponses, après investigation, vont nous édifier.

Maintenant, la lecture que les élèves font de ces réformes est pertinente, mais elle n’est pas complète. A l’état actuel où le « BAC est le premier diplôme universitaire », il y a des filières dont l’accès est conditionné par un test. Aucun élève ne peut, parce qu’il a eu 20/20 en philosophie, 20/20 en anglais et 20/20 en français, être orienté en Art et communication à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Jusqu’à preuve de contraire, je pense pour ma part, que pour être orienté en Art et communication, il y a un test d’entrée à faire. A l’image de la filière Art et communication, il y a plusieurs filières dont l’accès est conditionné par un test. Ce n’est pas nouveau. Mais ce qu’il ne faut pas faire, c’est d’élargir les tests d’entrée à toutes les filières. C’est ce que les élèves redoutent. Je pense que si le gouvernement prend un engagement ferme, de bonne foi, il pourrait décanter la situation parce que là, nous assistons plus à une crise de confiance.

Transférer l’organisation du BAC au MENAPLN, c’est juste une procédure administrative. Mais dans le fond, rien ne prouve que cela va fondamentalement changer la qualité du diplôme ou la possibilité d’avoir accès directement à l’université. Les gens font dans l’imagination et c’est ce qui les engage plus dans cette bataille, que des certitudes scientifiques et empiriques. Les élèves ont raison d’avoir peur, il appartient donc au gouvernement de les rassurer. Mais on ne peut pas les rassurer s’il n’y a pas de dialogue franc. Maintenant, est-ce qu’il appartient aux élèves de forcer le dialogue, ou, est-ce que c’est au gouvernement de prendre l’initiative du dialogue ? Ce sont des questions qu’on peut se poser. Si les élèves forcent pour être reçus par un ministre, cela voudra dire que même sans déposer une demande d’audience, on aura accès à toutes les autorités de ce pays. En ce moment, on doit craindre pour l’avenir.

Les élèves demandent à rencontrer le ministre de l’éducation. C’est également l’avis des syndicats qui ont ouvertement soutenu la lutte des élèves. Votre analyse ?

La manière d’interpeller le ministre peut poser problème, parce qu’il y a comme une remise en cause de l’autorité du ministre. Il y a également cette remise en cause du travail des pédagogues. Il est normal que les élèves soient associés aux discussions parce que les choses devront être décidées pour eux et non contre eux. S’ils veulent être associés, on devrait être capable de trouver le mécanisme pour les associer. Mais on les associe dans la limite des possibilités. Ce n’est pas les élèves qui définissent jusqu’à quel niveau ils devraient être impliqués. C’est l’autorité politique, de concert avec les encadreurs, les techniciens du domaine, qui définit jusqu’à quel niveau les élèves peuvent être impliqués. Il n’appartient pas aux élèves d’imposer les règles du jeu.

Actuellement, parce qu’on a une haine contre un ministre ou parce qu’on veut faire tomber un ministre, on oublie d’inviter nos enfants, les élèves, à être des légalistes, les républicains. On peut avoir une dent contre un ministre mais cela ne devrait pas nous amener à perdre notre lucidité. C’est cette lucidité qui maintient le pays sur les rails. Peut-être que moi-même je n’aime pas le président, mais ce n’est pas ce qui devrait me pousser à lui manquer du respect. Je peux avoir un problème avec le citoyen Roch Marc Christian Kaboré, mais cela ne devrait pas me pousser à manquer du respect à l’institution Président du Faso qu’il incarne. Il faut savoir faire la part des choses quand nous sommes des adultes, et apprendre aussi à nos enfants, à nos élèves, à faire la part des choses. Les élèves ne peuvent pas se lever comme cela et chercher à rencontrer un ministre sans un minimum, c’est-à-dire une demande d’audience. Lorsqu’ils veulent aller en grève, ils savent qu’il faut déposer un préavis de grève. Dans la même dynamique, lorsqu’ils veulent rencontrer une autorité, ils doivent savoir qu’ils doivent déposer une demande d’audience.

Je suis enseignant et ce sera une fierté pour moi si tous mes élèves réussissent au BEPC ou au BAC. Nous n’avons pas intérêt à ce que les élèves échouent aux examens. Nous constatons que la suppression des sujets au choix peut les pénaliser parce que le programme est vaste. Mais au-delà de cela, il y a que nous sommes dans une république et que les choses devraient se faire dans la république. Des syndicats sont sortis dans ce pays pour marcher, Bassolma Bazié (que je respecte énormément) en tête. Ils ont été gazés, mais est-ce qu’ils se sont adonnés à des casses et des saccages ? Cette maturité que nous syndicats avions eue, nous devons l’inculquer à nos élèves.

C’était une course poursuite entre élèves manifestants et forces de sécurité

Il y a des syndicats qui ont ouvertement soutenu la lutte des élèves, des syndicats qui ont aussi pris part à l’atelier qui a validé la mise en œuvre des réformes à Loumbila. Quelle appréciation faites-vous de leur sortie ?

La question est complexe. Il est difficile d’être avec des élèves en classe, dire que vous êtes là pour leur bien, et puis ne pas les soutenir lorsqu’ils se sentent brimés. Il y a cette solidarité de fait qui est là. Souvent, cette solidarité se manifeste avant même qu’on ne cherche à savoir si la lutte est noble, légale ou légitime. Mais au-delà de cela, il y a une autre lecture qui peut se dégager. Les élèves sont sur le point de jeter du discrédit sur la gestion du ministre. Naturellement il y a des syndicats qui ne feront qu’applaudir cela parce qu’ils ont, eux aussi, une dent contre le ministre. Cela peut aussi s’expliquer. Vous-vous rappelez la suspension des salaires de certains fonctionnaires du domaine de l’éducation. Cette suspension de salaire a fait en sorte que le ministre devienne l’ennemi numéro 1 de certains syndicats. Du coup, si quelqu’un se dresse contre ce ministre, les gens vont l’applaudir. C’est dans l’ordre normal des choses. Ainsi, partant de ces constats, il faut reconnaitre qu’il y a le soutien de fait à ces élèves, mais il y a aussi le soutien d’intérêt. Beaucoup de personnes  ont intérêt à ce que Ouaro parte ou qu’il soit discrédité dans sa gestion du département de l’éducation. Pour ce faire, si les élèves peuvent contribuer à aboutir à un tel résultat, ces personnes ne pourront qu’être avec les élèves.

Personnellement, je trouve qu’il n’est pas facile de bosser un vaste programme d’histoire-géographie ou de Science de la Vie ou de la terre (SVT) et me voir réduit à ne composer qu’un seul sujet. Si on allège le programme, nous-mêmes en tant qu’enseignant, cela va nous arranger. Mais sur les actes de vandalisme et d’incivisme, je ne suis pas d’accord. Je peux soutenir la noblesse de ta revendication mais je ne soutiendrai jamais les saccages. Je l’assume. L’élève qui veut, peut me détester pour cela, l’enseignant qui veut peut me détester pour cela, le politicien ou le syndicaliste qui veut peut me détester pour cela. Je soutiens les élèves parce que le programme est très vaste mais je ne soutiens pas la casse.

Concernant le programme, est-ce que ces réformes ne prendront pas en compte cet allègement quelque part pour l’adapter à la nouvelle donne des examens scolaires de sorte à faciliter les études chez les élèves ?

Il y a la relecture des curricula en cours, mais comme je le dis, tant que le ton n’est pas donné de façon franche et claire, le doute va toujours profiter au chao. Dans le doute, les gens posent des actions qu’ils vont peut-être regretter après. Il faut donc engager une communication claire, dire aux acteurs concernés que nous passons à un seul sujet avec la relecture des programmes. S’il n’y a pas cette clarté dans la communication, nous ne pouvons pas avoir quelque chose de cohérent et de crédible. Si le gouvernement revoit sa communication pour être proactif, inclusif et stratégique, nous allons éviter beaucoup de dégâts.

Avec toute cette grogne autour des réformes scolaires, avez-vous une interpellation particulière à l’endroit des autorités d’une part, et des élèves et syndicats d’autre part ?

L’interpellation que j’ai à faire va à l’endroit des autorités. Il faut surseoir à ces réformes et les reverser aux assises nationales sur l’éducation qui devront se tenir très prochainement. Aux assises, on réveille ce sujet, on en débat, et peut-être qu’en ce moment, la tension serait tellement en baisse que les esprits seront plus réceptifs. Quand nous prenons le cas du port du Faso Danfani qui était une imposition au temps de Thomas Sankara, aujourd’hui, le président du Faso n’a pas besoin d’agir comme Sankara pour que le port du Faso Danfani soit effectif. Il y a des choses qui sont bien, mais il faut du temps pour que les gens perçoivent leur bien-fondé. Le gouvernement ne perdra rien en ramenant ces réformes aux assises nationales. C’est une question de pilotage.

Revenons maintenant à votre formation « Les Gladiateurs des mots » que vous organisez chaque année à Kongoussi dans le Bam, au profit des scolaires. Comment est née cette initiative ?

« Les Gladiateurs des mots » sont nés d’un constat selon lequel, ce que nous enseignons aux élèves n’était pas complet. Ce ne sont pas des programmes qui sont de nature à faire des élèves des citoyens qui ont confiance en eux, qui sont capables de tenir un débat dans la courtoisie, qui sont capables de défendre des projets avec éloquence et pertinence. Comment donc résoudre ce problème ? C’est en engageant une dynamique dans laquelle les élèves vont se confronter à la prise de parole en public.

Les élèves vont essayer de se redécouvrir, ils vont aller à la recherche de l’excellence et de leur identité, dans un monde en pleine mutation. C’est de là que l’idée de la création de « Les Gladiateurs des mots » est née. La première édition s’est tenue en 2017 à Kongoussi. La deuxième édition en 2019, la troisième édition en 2020 et la quatrième édition s’est tenue le 1er mai dernier à Kongoussi. Présentement, nous sommes dans la perspective de la cinquième édition qui doit normalement se tenir en 2022.

Est-ce que cette formation que vous donnez aux élèves dans le cadre de votre initiative « Les Gladiateurs des mots » intègre le côté civisme quand on sait que l’incivisme part grandissant de jour en jour dans nos établissements scolaires ?

Nous intégrons ces éléments, parce qu’il ne sert à rien de se rencontrer pour des envolés lyrics, des joutes oratoires, sans participer à la formation du citoyen d’aujourd’hui et de demain. D’ailleurs, l’initiative « Les Gladiateurs des mots » se définit comme un laboratoire de citoyens. A l’intérieur de Gladiateurs des mots, nous fabriquons un citoyen modèle, civique, respectueux des lois de son pays et qui sait que le pays a besoin de sa contribution pour aller de l’avant. Le civisme, la culture de l’excellence scolaire, la culture de l’identité personnelle (parce que nous sommes dans un monde où il faut apprendre à s’affirmer sans pour autant nier la valeur des autres, nous sommes dans un monde où il faut s’afficher et aller à la recherche du mieux-être, des meilleures opportunités, etc. ) sont la base de notre formation.

Propos recueillis par Armand Kinda

Minute.bf

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