Depuis 2018, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) travaillent sur le projet de la Promotion de l’agro-écologie par la recherche et la formation en Afrique de l’Ouest (PARFAO). Un des volets de ce projet a consisté à tenir un atelier dénommé « le Week-end des solutions », les 22, 23 et 24 avril 2021, à Ouagadougou au sein de l’Université Joseph Ki Zerbo. Cette étape du projet vise à permettre la co-construction de solutions issues de la recherche et de la société civile via ledit « Week-end des solutions ».
« Le projet PARFAO comporte un volet renforcement de capacités d’un collège doctoral en Afrique de l’Ouest (Côte-d’Ivoire, Burkina Faso et Sénégal). À travers ce volet, quatre (4) doctorants ont été formés en Côte-d’Ivoire, trois (3) au Burkina et un (1) au Sénégal.
Dans un premier temps, ils ont été formés à travers des bourses de mobilité puis après, le deuxième pan qui est de faire le lien entre la recherche et les autres acteurs de la société a été développé. C’est dans ce cadre que le week-end des solutions de PARFAO a vu le jour », a éclairé d’entame de propos, Meryam Ziani, chargée de l’innovation et de la valorisation à l’Institut de Recherche pour le Développement. Elle est également coordinatrice du projet PARFAO.

Aussi, a-t-elle étayé, « pendant trois jours, une quarantaine de participants ont travaillé sur des thématiques d’agro-écologie via un atelier de créativité ». À l’en croire, les participants, pendant ces trois jours, ont fait émerger des projets, travaillé sur la formalisation de ces projets avant de les présenter devant un jury d’experts.
Satisfaction du représentant de l’AUF
Théophile Ouangrawa, représentant de l’AUF au Burkina, a marqué sa satisfaction en ce qui concerne le Week-end des solutions. « Pendant ces trois jours, sept projets ont été identifiés et les quatre plus méritants ont été primés. Nous sommes satisfaits en ce sens que les projets primés sont des projets qui apportent des solutions, qui apportent une valeur ajoutée sur des domaines très précis », a indiqué Théophile Ouangrawa.
« Le premier prix a été dédié à un projet qui consiste à mettre en place une plate-forme qui va promouvoir tout ce qui est produit bio. L’AUF suivra de très près ce projet dans les mois qui suivent. Des experts de l’AUF et de l’IRD accompagneront les lauréats dans la mise en œuvre de leur projet », a promis le représentant de l’AUF au Burkina Faso.

Une lauréate partagée entre joie et stupéfaction
« Nous sommes vraiment étonnés d’avoir eu le premier prix parce qu’il y avait tellement de talents, il y avait plusieurs acteurs de différents domaines si bien que ce n’était pas évident de sortir premier de cette compétition. C’est donc une très grande joie d’avoir été au-dessus du lot », a dit toute émue Yasmina Tegua, étudiante en première année de thèse à l’Université Joseph Ki Zerbo, porte-parole des vainqueurs. Elle a indiqué qu’avec ses camarades, leur projet « a consisté en la mise en place d’une plate-forme numérique et physique (complémentaires) afin de pouvoir écouler plus facilement les produits agro-écologiques ».
Le jury a invité les lauréats à travailler avec les structures de recherches. « Tous les projets étaient très intéressants. C’était des projets a grande majorité originaux. Les candidats ont présenté des projets sur des plate-formes d’informations, des plate-formes de commercialisation des produits agro-écologiques, des produits biologiques. Des projets sur de nouveaux intrants écologiques pour les producteurs, des projets sur le maraîchage, ont également été présentés par les candidats. Ce sont des projets innovants », consent Georges Serpentié, agronome et chercheur à l’IRD.

Cependant, de son avis d’expert de l’IRD, ces projets doivent être accompagné par la recherche parce que « parmi ces produits innovants, il y a beaucoup de produits méconnus ici au Burkina ».
Pour clore son propos, il a donc conseillé aux lauréats de mieux adapter (pour ceux qui veulent promouvoir des produits ou des idées vénus d’autres contrées) leur produit à travers la recherche au contexte du Burkina.
En rappel les lauréats ont bénéficié d’un prix financier de 3 millions de francs CFA par projet et d’un accompagnement sur les six mois à venir. Le laboratoire de collaboration multi-acteurs pour l’innovation responsable (CoLAB) partenaire de PARFAO a également décerné un prix d’une valeur de 500 000 FCFA au premier projet sur les quatre primés.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf


