Le Ministre d’État chargé de la réconciliation nationale, Zéphirin Diabré a été reçu en audience chez l’ancien président du Faso Jean-Baptiste Ouédraogo ce jeudi 04 mars 2021. Cette rencontre a été faite en présence également de Michel Kafando, ancien président du Faso sous la Transition.
Les deux anciens présidents du Faso, Jean-Baptiste Ouédraogo et Michel Kafando, avant d’apporter leur soutien au ministre chargé de la réconciliation nationale, ont d’abord voulu comprendre certaines choses. « Nous avons beaucoup échangé entre nous et il n’y a pas mal de choses que nous cherchons à comprendre avant de l’accompagner. Nous nous sommes dit des choses très intéressantes eu égard à l’importance de la mission qui lui est confiée », a confié l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo, à la sortie d’audience.
« La réconciliation nationale dans notre pays est un mal nécessaire dans la mesure où il y a beaucoup de problèmes qui incitent à aller vers cette réconciliation. Nous avons vu tous les aspects qui peuvent être évoqués pour comprendre la mission afin d’approcher les différents indicateurs, qui peuvent être mobilisés dans le sens de parvenir à un résultat », poursuit-il.
Les deux anciens chefs de l’État ont beaucoup insisté sur les raisons qui incitent à la réconciliation à savoir « les crimes de sang qui ont secoué le pays et ont été l’objet de certaines prises en charge antérieure tels que la conférence nationale qui malheureusement n’a pas abouti, les crimes économiques et aujourd’hui on peut ajouter les crimes liés à l’insécurité», a ajouté Jean-Baptiste.

« La mission n’est pas impossible mais demande beaucoup de travail, beaucoup d’applications mais avec un accompagnement qui sied nous arriverons à un résultat», pense l’ancien président.
Pour le ministre en charge de la réconciliation nationale, cette démarche repond à un souci d’aller à des sources utiles. « C’est une démarche qui s’inscrit dans le souci d’aller à des sources intéressantes et utiles pouvant contribuer à la conduite de la mission. L’un et l’autre ont exercé les hautes responsabilités de notre pays, ils sont donc pétris de savoir et d’expériences qui seront sans aucun doute utiles pour ce que nous sommes en train de faire», soutient-il.
Le ministre n’a pas manqué de remercier les deux anciens présidents pour l’honneur et l’amabilité qu’il lui ont fait en le recevant pour un échange sur les contours de la mission qui lui a été confiée. Il les a également remerciés pour leur volonté et leur engagement très ferme à aider le président du Faso a réussir de la réconciliation.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf