Autrefois synonymes d’effervescence et de forte affluence dans les salons de couture et de coiffure, les fêtes de fin d’année s’annoncent cette fois-ci moroses pour les acteurs du secteur artisanal. Ce mardi 23 décembre 2025, à Ouagadougou, une équipe de Minute.bf est allée à la rencontre de quelques coiffeuses et couturiers de la ville afin de recueillir leurs impressions. Constat !
À deux jours des fêtes de fin d’année, l’effervescence habituelle peine à se faire sentir. Les acteurs du secteur artisanal dressent un constat presque unanime : les clients ne se bousculent pas pour s’arracher les articles.

Pour Zalissa Kaboré, couturière, la situation est préoccupante. Elle déplore une diminution significative des commandes par rapport aux années précédentes. Selon Mme Kaboré, l’ambiance festive habituelle ne se ressent pas cette année, traduisant les difficultés économiques auxquelles font face de nombreuses familles.
Elle ne cache pas sa déception. « Cette année, ce n’est vraiment pas ça », confie Zalissa Kaboré, soulignant la baisse notable de la clientèle. Malgré tout, elle adresse ses vœux de santé et de prospérité à ses fidèles clients ainsi qu’à ses proches. « Je souhaite bonne fête à tout le monde et que la paix revienne au Faso », a déclaré dame Kaboré.
Même constat du côté de Naaba Panantougri de Nonsin, également couturier. Pour lui, la situation est similaire, mais il préfère relativiser. Malgré la faiblesse du marché, Naaba Panantougri de Nonsin exprime sa reconnaissance pour la santé.

« On remercie Dieu pour la santé », affirme-t-il. Il appelle surtout la population à la prudence, rappelant que le plus important n’est pas l’argent, mais la vie. « Ne pas avoir d’argent n’est pas un problème. Le vrai souci, c’est de sortir et de rentrer chez soi en bonne santé », insiste-t-il, invitant les usagers de la route à réduire leur vitesse.
Pour ce couturier, la fête concerne avant tout les enfants ; les jeunes. Quant aux grandes personnes, il estime qu’ils peuvent se contenter de pouvoir manger et de se réjouir d’être en vie et en bonne santé.
Du côté des salons de coiffure, le discours n’est guère différent.
Eugénie Bouda, coiffeuse, évoque elle aussi un marché « vraiment morose ». Toutefois, elle garde espoir et rend grâce pour les quelques clientes qui continuent de fréquenter son salon. « On rend grâce à Dieu pour les rares clientes que l’on reçoit », dit Mlle Bouda avec résilience. Elle a également adressé ses vœux à l’ensemble de ses proches et connaissances, pour l’année à venir.

En attendant des jours meilleurs, ces professionnels continuent de faire preuve de patience, de foi et d’espoir surtout qu’il y a encore quelques heures avant la Noël et encore quelques jours avant le réveillon de la Saint Sylvestre.
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Nadège KINDA
Minute.bf






