Le prévenu I.N. était face aux juges du Tribunal de Grande Instance Ouaga I, le jeudi 26 octobre 2025, pour répondre des faits à lui reprocher. Âgé de 26 ans, I.N. a comparu pour sa complicité dans le vol de deux batteries de voiture appartenant à son oncle, B.N.
Les faits remontent au mois de septembre 2025. Le plaignant, B.N., avait temporairement quitté son garage pour un voyage.
À son retour, il a fait une découverte de manque de batterie dans deux véhicules. « À mon retour, j’ai trouvé que les voitures n’avaient plus de batterie. J’ai expliqué à mon grand patron. Et c’est là qu’on a commencé les recherches jusqu’à soupçonner mon petit que j’avais laissé sur place », a-t-il expliqué devant les juges.
Le « petit » en question n’est autre que son neveu, I.N., célibataire sans enfant. Ce dernier, qui travaillait avec son oncle dans le garage, n’a pas cherché à nier les faits. Devant la barre, il a présenté sa version des événements avec franchise.
« Oui je reconnais les faits. Mon oncle qui est B.N. avait voyagé. Et comme je travaillais avec lui dans le garage, un ami est venu et l’idée a germé », a-t-il expliqué aux juges. « Mon ami a enlevé les batteries de voitures. Moi j’étais devant le magasin pour vérifier que quelqu’un ne nous surprenne pas. J’ai aidé mon ami à transporter les batteries et aller vendre. Mon rôle c’était de veiller que personne ne le voit et nous attrape », a-t-il ajouté sur son rôle.
Pour le procureur le prévenu a « aidé dans la commission des faits et profité des fruits de l’acte ». Compte tenu des aveux et de la nature de sa participation, le procureur a requis la requalification des faits de « vol » en « complicité de vol ».
Reconnaissant qu’il s’agissait d’un délinquant primaire, le procureur a requis une peine combinant justice punitive et réparatrice à savoir une condamnation à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, 500 000 FCFA d’amende avec sursis, et 15 jours de Travaux d’intérêt général (TIG).
Dans un élan de clémence familiale, la victime, B.N., a déclaré ne rien réclamer, si ce n’est une restitution des batteries. « Si ce n’est les batteries des voitures, je ne réclame rien », a-t-il affirmé, laissant entendre que la confiance brisée était une peine suffisante.
Après délibération, le tribunal a suivi les orientations du parquet en requalifiant les faits en complicité de vol. Les juges ont condamné le prévenu à 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 500 000 FCFA d’amende avec sursis. Les juges ont condamné le prévenu à 15 jours de TIG ferme.
Le tribunal a, en outre, condamné I.N. à prendre en charge les dépens et à rembourser la valeur des deux batteries volées à son oncle.
Conformément à la loi en vigueur, le prévenu a 15 jours pour faire appel de la décision de justice, s’il n’est pas satisfait.
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Mathias KAM
Minute.bf


