Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce mercredi 22 octobre 2025 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de la 15e édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT). Cette édition, placée sous le thème « Quelles contributions des technologies, des inventions et innovations dans un contexte de relance industrielle du Burkina Faso ? », a accueilli la République du Mali comme pays invité d’honneur.
Pour cette 15e édition, le Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) se donne pour objectif général la promotion de l’industrialisation durable et inclusive au Burkina Faso et la valorisation des résultats de la recherche technologiques et des inventions innovations locales.
Selon le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, le Burkina Faso, sous la houlette du Capitaine Ibrahim Traoré, a pris à bras-le-corps la recherche et l’innovation dans l’élaboration des politiques gouvernementales. « C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la recherche constitue un maillon fort dans l’initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous », a-t-il déclaré.
À l’en croire, il s’agit non seulement de mettre en lumière le rôle déterminant que jouent la science, la technologie et l’innovation dans la transformation structurelle des économies nationales, mais aussi et surtout d’œuvrer au transfert des résultats et innovations au monde industriel. « Cette quinzième édition se veut donc une édition de rupture. Le FRSIT devra désormais être cette interface critique où la science et la technologie se mettent au service de la société à travers des résultats de recherches concrètes, endogènes et immédiatement utilisables », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « La recherche, au-delà des théories, devrait descendre sur le terrain des défis réels du Burkina Faso, du Burkinabè lambda, afin de lui apporter des solutions concrètes à ses préoccupations du développement endogène. »
Pour le Pr Boureima Kansaye, ministre de l’Enseignement supérieur du Mali, la désignation du Mali comme pays invité d’honneur à l’acte 15 du FRSIT a « une signification fortement symbolique et stratégique ». Elle traduit, d’après lui, « la fraternité historique de la communauté du destin scientifique unissant le Mali et le Burkina Faso, des nations engagées dans la construction d’une Afrique souveraine, prospère et résolument tournée vers un développement endogène ».
Il a rappelé que Bamako avait accueilli en juin dernier les responsables de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette rencontre a permis, dit-il, de dégager les possibilités de mutualisation des ressources humaines et matérielles et d’identifier les potentiels pôles d’excellence, de formation et de recherche afin de contribuer au développement de l’espace confédéral.
Le Chef de l’État a, quant à lui, fait savoir qu’au Burkina Faso, des initiatives sont prises afin de permettre aux chercheurs et innovateurs d’apporter leur expertise à la construction de la Nation. « La page Faso Andubè a été créée. Beaucoup de gens ont commencé à s’inscrire et nous attendons toujours que les gens continuent de s’inscrire. Parce que nous sommes en train de construire un centre qui est dénommé Faso Bangré où tous ces équipements seront installés et chacun qui pense pouvoir créer quelque chose pourra passer et trouver les équipements nécessaires pour mettre en place son invention ou bien, je dirais, copier les inventions des autres », a déclaré le Capitaine Ibrahim Traoré.
Pour lui, le transfert de technologie n’est pas quelque chose qui se donne, d’où la nécessité pour chaque pays de disposer lui-même de ses données technologiques. « Rassurez-vous, peu importe le niveau de votre amitié, lorsque vous achetez quelque chose et qu’on vous dit qu’on vous transfère la technologie, on ne vous transfère pas tout. Bien sûr, il y a le secret de la fabrication que la personne va garder. Mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Nous ne devons pas douter de nos propres capacités. (…) L’objectif, c’est de réveiller tout un chacun, surtout la jeunesse », a assuré le Capitaine Traoré.
Des dires du Président du Faso, l’endogène doit être une réalité. « Quand on dit endogène, ce n’est pas juste prononcer le mot. Il faut qu’on arrive à travailler par nous-mêmes et pour nous-mêmes. Moi, je pense que Dieu est juste. Il nous a créés hommes et femmes, nous avons les mêmes organes. Seulement, au niveau du cerveau, je pense que, scientifiquement encore, la plupart d’entre nous n’exploitent pas 10 % du potentiel de leur cerveau. Et c’est en travaillant qu’on arrive à exploiter le potentiel du cerveau », a-t-il fait remarquer.
Sur le volet industriel, le Capitaine Ibrahim Traoré a fait savoir que les entreprises burkinabè travaillent de jour comme de nuit pour accélérer l’industrialisation du pays. Enfin, il a invité la jeunesse à se réveiller afin de réaliser son potentiel.
Le programme prévoit, entre autres, des panels, des conférences, des expositions, des forums, etc. Précisons que le FRSIT connaît également la participation, en plus des pays de l’AES, du Togo.
Jean-François SOME
Minute.bf