jeudi 25 décembre 2025
spot_img

Filière karité : La BMCRF inspecte des unités de transformation à Gampela et à Roumtenga

La campagne 2025-2026 de commercialisation des noix de karité au Burkina Faso s’annonce à grands pas. Déjà, la Brigade mobile de contrôle et de répression des fraudes (BMCRF) met les bouchées doubles afin d’assurer aux acteurs une saison saine et sécurisée. Dans cette dynamique, une équipe de l’institution, conduite par son Coordonnateur général, Sanibè Faho, a effectué, ce lundi 25 août 2025, une mission de contrôle dans des unités industrielles spécialisées dans la transformation de produits oléagineux à Gampela et à Roumtenga.

Constater de visu le processus de transformation et évaluer les besoins des unités spécialisées dans la transformation de la noix de karité : tel était l’objectif principal de cette sortie de terrain initiée par la BMCRF à Gampela et à Roumtenga. À travers cette visite, la structure entend s’assurer de l’existence effective et du fonctionnement en temps réel de ces usines.

L’équipe de la BMCRF a inspecté l’ensemble des installations des unités industrielles

« Cette sortie s’inscrit dans le cadre de la vision de nos plus hautes autorités, qui est de faire en sorte qu’au cours de cette campagne de commercialisation 2025-2026, les unités de transformation puissent disposer de la matière première. Et cette vision vise également à promouvoir l’industrialisation au niveau national, compte tenu des fortes retombées que nous avons », a déclaré Sanibè Faho, Coordonnateur général de la BMCRF.

À l’en croire, il s’agit spécifiquement de vérifier l’existence réelle des usines transformatrices d’amandes de karité et de s’imprégner de leurs conditions de travail. « Nous voulons que ces unités, qui sont dans la transformation, puissent disposer de cette matière première. Pour cette campagne, nous voulons nous assurer effectivement que ces unités existent, fonctionnent et qu’elles ont effectivement démarré leurs activités. Et c’est pour cela que nous sommes sortis pour constater de visu la réalité du terrain », a ajouté M. Faho.

Le Coordonnateur Sanibè Faho en échange avec les responsables de l’unité industrielle de Gampela

Ainsi, le Coordonnateur général de la BMCRF et son équipe ont d’abord mis le cap sur l’unité de transformation de karité à Gampela. Après visite et inspection, il a exprimé sa satisfaction de constater que cette unité est déjà bien avancée dans la transformation de ce produit oléagineux. « Nous repartons satisfaits parce que nous avons effectivement constaté que c’est une unité qui est déjà dans la transformation », s’est-il réjoui.

Cheick Ibrahim Ouédraogo, promoteur de l’unité de transformation de karité à Gampela, a salué la visite de la BMCRF au sein de son unité. Pour lui, une telle initiative permet de prendre le pouls des activités menées par les acteurs et de proposer des solutions adaptées aux difficultés rencontrées. « Aujourd’hui, nous avons reçu la BMCRF. Nous tenons vraiment à les remercier. C’est une visite surprise, on ne s’y attendait pas, mais je pense que c’est de bon ton qu’ils viennent s’enquérir de nos activités et voir les difficultés que nous traversons. Donc, nous tenons à les dire merci. Ici, ils ont pu visiter l’essentiel de nos équipements de production, la transformation des amandes de bout en bout », a-t-il expliqué.

Il a signalé que son unité industrielle a besoin de 300 000 tonnes d’amandes de karité par an, soit une moyenne de 100 tonnes par jour. Il a donc appelé l’État à renforcer le contrôle dans la filière en raison de la spéculation. « L’amande est de 325 à 340 FCFA sur le marché. Donc, quelque part, il faut dire qu’il y a déjà un marché qui se fait très bien sur l’amande, ce qui provoque l’augmentation des prix. Nous attirons l’attention du gouvernement sur les sorties frauduleuses au niveau des frontières », a-t-il suggéré.

Après Gampela, l’équipe de la BMCRF a poursuivi sa visite à Roumtenga. À ce niveau, c’est une industrie semi-mécanisée prête à fonctionner qu’ils ont trouvé. Il s’agit d’une unité industrielle qui a un besoin annuel de 300 tonnes. Elle n’attend que la matière première pour fonctionner.

Pour information, depuis l’année passée, le ministère de l’Industrie et du Commerce a, dans un communiqué, notifié la suspension de l’amande de karité afin de non seulement booster la transformation locale mais aussi de renforcer les capacités industrielles du Burkina Faso. Cette mesure est toujours en vigueur.

Jean-François SOME
Minute.bf

spot_img

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Articles connexes

Solidarité à Noël : L’Église CIE/MIA du Pasteur Karambiri offre des vivres et non-vivres aux personnes nécessiteuses

À la veillée de Noël, l'Église du Centre International d'Évangélisation/Mission Intérieure Africaine (CIE/MIA) a offert à plusieurs milliers...

CAN 2025 : Jusqu’au bout les Étalons battent la Guinée-Équatoriale 2-1

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 se poursuit au Maroc. Les Étalons du Burkina Faso ont fait...

Renforcement des services de santé : Le Capitaine Traoré inaugure deux grandes infrastructures sanitaires stratégiques dans le Guiriko

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a procédé ce mardi 24 décembre 2025 à Bobo-Dioulasso, dans...

Campagne Dèmè Sira : L’Association La Chaîne de la Lumière fait don de vivres et non-vivres aux personnes vulnérables

Dans le cadre de la campagne Dèmè Sira, l'Association la Chaîne de la Lumière a procédé, le mardi...