Sous la direction du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, l’Initiative Présidentielle Faso Mêbo, en collaboration avec le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a lancé une vaste opération de salubrité citoyenne, ce samedi 26 juillet 2025 à Ouagadougou. Cette action vise à préparer la réhabilitation du Théâtre populaire Désiré Bonongo, un espace culturel emblématique de la capitale. L’opération a été menée avec succès par le ministre chargé de la Culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, représentant le Premier ministre, aux côtés du Coordonnateur national de l’Initiative Présidentielle Faso Mêbo, le Commandant Zoodnoma Ahmed Sakandé.
Le Théâtre populaire Désiré Bonongo s’apprête à renaître. En prélude à sa réhabilitation, une vaste opération de salubrité a été lancée à l’initiative du gouvernement burkinabè, à travers l’initiative présidentielle Faso Mêbo. En effet, le gouvernement représenté par le ministre en charge de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, les municipalités de la commune de Ouagadougou, les acteurs du monde culturel, les citoyens et les corps paramilitaires et militaires ont débarrassé l’espace culturel de ses saletés.
Selon le coordonnateur national de Faso Mêbo, Zoodnoma Ahmed Sakandé, cette action vise à réaffirmer « la grandeur de la culture burkinabè ». « Ce lieu était devenu le symbole d’un rêve en veille. Aujourd’hui, nous sommes ici pour réveiller ce rêve. Nous sommes ici pour rappeler que la culture ne doit jamais être reléguée au second plan, qu’elle est une clé de notre résilience, un moteur de notre développement et un miroir de notre identité collective », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la mobilisation autour de cette opération prouve que les Burkinabè ont véritablement pris en main le développement culturel de leur nation. « Votre présence ici témoigne d’un engagement commun : celui de croire encore et toujours à la puissance de la culture comme levier de transformation sociale, au cœur même des défis que traverse notre pays », a salué le Commandant Sakandé.
De son côté, le Directeur général de Faso Tourisme, Sulaïman Kagoné, a salué une mobilisation exemplaire du peuple burkinabè.
« Toutes les couches de notre société sont présentes ici. C’est satisfaisant de voir la population se mobiliser autour d’un idéal : bâtir le Faso par les Burkinabè. Nous sommes venus apporter notre touche à la renaissance de ce lieu hautement symbolique », s’est-il satisfait. Il s’est également souvenu des grands rendez-vous culturels jadis accueillis dans cet espace, tels qu’Afrique danse, Afrique danse ou encore Le Corps de dialogue, soulignant ainsi l’importance historique du site.
Pour l’acteur Joseph Tapsoba, alias Chocho, réveiller le Théâtre populaire Désiré Bonongo, c’est réveiller toute la culture burkinabè. « Nettoyer ensemble, c’est construire le pays. À travers la culture, on peut construire notre nation. Et si nous laissons nos lieux culturels sales, cela signifie que notre culture l’est aussi. Mais si nous les rendons propres, alors notre culture rayonnera », a-t-il souligné.
Il a confié y avoir joué son tout premier spectacle en 1994, alors qu’il était encore élève.
Un acte dans la continuité d’un héritage révolutionnaire…
Dans son allocution, le ministre Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, représentant le Premier ministre, a inscrit cette opération dans la continuité de la vision du Capitaine Thomas Sankara, père de la Révolution d’août 1983, qui avait institué les actions citoyennes de nettoyage. « Le Premier ministre nous a confié une mission, et nous l’avons accomplie avec satisfaction. Je tiens à remercier sincèrement chacun de vous pour cette forte mobilisation, preuve de l’intérêt que vous portez à la culture », a-t-il déclaré.
Le ministre a ajouté que : « sous d’autres temps, nous n’aurions peut-être pas eu une telle mobilisation pour une cause sociale aussi importante. Mais aujourd’hui, nous constatons que le sentiment patriotique grandit dans les cœurs et les âmes du Burkina Faso. Cela, c’est à votre mérite ».
Rappelons que le Théâtre populaire Désiré Bonongo a été construit grâce à un appui financier de Corée du Nord, sous la présidence de Thomas Sankara. Il dispose d’une capacité de 1 600 places assises, extensible à 3 000 places.
Jean-François SOME
Minute.bf
