Alors que les échanges de frappes entre l’Iran et Israël s’intensifient, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a lancé mercredi 18 juin 2025, un appel à la retenue. Il a notamment exhorté les parties impliquées dans le conflit à éviter « toute intervention militaire supplémentaire » qui pourrait plonger la région du Moyen-Orient dans le chaos.
Face à la montée des tensions, Guterres a mis en garde contre les conséquences désastreuses qu’une implication élargie pourrait engendrer. « Il est vital d’éviter toute action militaire supplémentaire susceptible d’aggraver la situation. La priorité absolue doit être la désescalade », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York.
Le chef de l’ONU n’a pas mentionné nommément les pays susceptibles d’intervenir, mais cet avertissement survient alors que des rumeurs se multiplient quant à un éventuel soutien militaire des États-Unis à Israël.
« J’appelle vivement chacun à éviter toute internationalisation supplémentaire du conflit. Toute intervention militaire additionnelle pourrait avoir des conséquences considérables, non seulement pour les personnes impliquées, mais aussi pour l’ensemble de la région et pour la paix et la sécurité internationales dans leur ensemble », a-t-il affirmé.
M. Guterres a condamné les frappes qui ont causé « des pertes tragiques et inutiles en vies humaines » et blessé des civils, et entraîné des dommages aux habitations et aux infrastructures civiles essentielles.
Il a déclaré que la diplomatie restait le seul et le meilleur moyen de répondre aux préoccupations relatives au programme nucléaire iranien et aux questions de sécurité régionale.
« La Charte des Nations unies demeure notre cadre commun pour protéger les populations du fléau de la guerre. J’exhorte tous les Etats membres à respecter pleinement la Charte et le droit international, y compris le droit humanitaire international », a-t-il indiqué.
Depuis plusieurs jours, la situation entre Téhéran et Tel-Aviv s’est brutalement détériorée, notamment après des frappes ciblées revendiquées par Israël contre des infrastructures iraniennes sensibles, dont les sites nucléaires de Natanz et Fordow. L’Iran, de son côté, a répondu par des tirs de missiles visant des installations militaires et énergétiques israéliennes.
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