Au cours de son plaidoyer devant le tribunal, ce mercredi 18 décembre 2024, en fin de procès, Amidou Tiégnan, principal prévenu dans l’affaire de détournement de fonds au ministère de l’Action humanitaire, a exprimé ses regrets pour ses actes. Et tout en demandant pardon, il a sollicité la poursuite des investissements qu’il a initiés, afin « de préserver les emplois et garantir des revenus » à ses employés.
Face au tribunal, Amidou Tiégnan a reconnu la gravité des actes qui lui sont reprochés. « Je reconnais avoir imité des chèques de mes supérieurs hiérarchiques en tant que conseiller d’éducation féminine. Je reconnais qu’il y a eu des activités irrégulières et je regrette au plus profond de mon cœur », a-t-il déclaré.
Il a par la suite présenté ses excuses aux nombreuses victimes indirectes de ses actes : « je demande pardon aux veuves, aux orphelins de guerre, aux personnes vulnérables. J’ai fait des décaissements sans mesurer toutes les conséquences. Je demande pardon au tribunal, au procureur et au peuple burkinabè pour n’avoir pas honoré la mission qui m’avait été confiée. »
Outre les regrets exprimés, Amidou Tiégnan a sollicité une mesure spécifique auprès des autorités. Il a demandé que ses investissements en cours soient maintenus pour éviter de nuire davantage aux travailleurs qui dépendent de ces activités. « Je sollicite auprès du chef de l’État qu’il permette la continuité des investissements déjà engagés, afin de garantir les emplois déjà créés et de permettre aux employés de gagner leur pain », a-t-il plaidé.
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